La campagne des élections européennes a commencé en janvier avec le déclenchement de la colère des paysans français. Cinq mois après, la crise agricole est-elle encore au centre des débats en vue d’un vote, le 9 juin, où l’abstention risque, une fois de plus, d’être le grand vainqueur ?
Invitée de « Face à Michel Taube », Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès de Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, revient sur les enjeux agricoles des élections européennes.
Une ministre des souverainetés française et européenne, pourrait-on dire, pour celle qui a enchaîné les portefeuilles stratégiques, de l’économie à l’agriculture et à l’agro-alimentaire en passant par l’industrie puis la transition énergétique.
L’Euro-bashing et les prévisions de vote en faveur du Rassemblement national vont-ils l’emporter dans le monde agricole ? La ministre conteste l’ampleur annoncée et insiste sur les effets positifs qu’ont commencé à produire les 70 engagements pris auprès des agriculteurs par le gouvernement Attal depuis le printemps.
Sera-ce d’ailleurs la « Grande Loi » agricole de la décennie Macron ? Agnès Pannier-Runacher précise les contours du « Projet de loi d’orientation pour la souveraineté en matière agricole et le renouvellement des générations en agriculture » actuellement à l’examen de l’Assemblée nationale.
Enfin, signe d’une agriculture à la croisée de la modernité et des traditions, la ministre revient sur sa participation à Viva Tech, reflet de ce que l’IA et les nouvelles technologiques jouent un rôle capital dans les innovations qui font aussi le succès de l’agriculture française.
Une interview politique pour dire aussi l’importance d’aller voter le 9 juin.
Propos recueillis par Michel Taube
Avec ARKS Productions