L’épreuve relève désormais de « l’ultra trail, super XXL, mort ou vif ».
Voici le défi :
– Tu organiseras les Jeux Olympiques tout en tenant le rôle de foudre de guerre dans le conflit Russo-Ukrainien.
– Tu libèreras une partie des condamnés pour terrorisme, en plein conflit « Hamas – Israel ».
– Tu mobiliseras 24 heures sur 24 en plein été, tes forces de l’ordre après les avoir lessivées pendant les émeutes et les retraites. – Tu imposeras une cérémonie d’ouverture en plein air, sur 6 kilomètres de fleuve, au cœur de la capitale, en livrant les délégations aux psychopathes de tout bord.
– Par une installation des sites de compétitions dans un espace confiné, tu paralyseras ta capitale déjà momifiée par une circulation incohérente et des transports saturés.
– En guise de sprint final, tu dissoudras l’Assemblée Nationale pour offrir à ton peuple un gouvernement extrémiste, 19 jours avant la grande fête….
Un suicide collectif !
Emmanuel Macron participait hier à l’épreuve d’équitation, lorsqu’il frémit à la vue des urnes. Soudain il lâcha les reines de sa monture, par dépit. La pauvre bête décontenancée, s’échoua sur les quatre barres du grand Oxer. La note des juges cingle : 31 contre 14%.
Pour Macron, aucune discipline olympique ne lui assure une médaille. Il intègre d’urgence un nouveau sport au programme : le poker.
Le président de la République dissout l’Assemblée Nationale pour une issue logiquement restreinte.
Son camp semble trop affaibli pour conserver sa majorité relative à l’Assemblée Nationale. Les états-majors des partis politiques d’opposition envisagent les stratégies crédibles.
La droite républicaine s’enlise dans son isoloir et semble paralysée. La gauche mitterrandienne soigne une longue maladie, la « fascismite aigüe », l’incurable phobie de sombrer dans l’Hitlérisme à l’évocation des questions sécuritaires. Il ne reste que deux options, totalement manichéennes, clivantes et déstructurantes. Pourtant, nous ne disposerons que de 19 jours pour faire nation et société, avant d’accueillir le monde entier, qui ne se gênera pas pour fustiger l’instabilité du pays hôte.
Une honte !
Évoquons les deux solutions politiques restantes.
Le RN sort vainqueur, maintient son avance des Européennes sans bénéficier de la majorité absolue. Jordan Bardella (ou Marine Le Pen) deviendrait premier ministre, sans détenir les moyens de gouverner le pays. Comment réagira le peuple de gauche face à ce changement extrême ? Il descendra dans les rues, cassera, défiera, sabotera ? 19 jours avant les Jeux Olympiques. Les délégations estimeront que leur sécurité n’est pas assurée. Les édifices, les préparatifs, les velléités festives, s’effondreront comme une barre d’haltérophilie démesurément chargée.
Le chaos !
Autres possibilités, la gauche parvient à reformer la NUPES, obnubilée par sa phobie de l’extrême droite. PS et PC, la gauche populaire, pactiseront avec LFI et EELV, la gauche wokiste. En cas de victoire (toujours relative) la NUPES proposera un premier ministre, au mieux sympathisant de LFI, qui tolèrera immodérément, déchainant une flambée de découragement chez nos forces de l’ordre. Nous n’aurons plus qu’à croiser les doigts pour que nos athlètes évoluent en toute sécurité.
Le premier ministre fraîchement désigné, reprendra la mission à la volée, le ministre de l’intérieur à l’épaulée jetée, le ministre des sports à l’arrachée. Ils se présenteront fortement déculottés à la vue de la planète.
Méritions-nous cela ?
Dans une crise conjugale tous les coups pleuvent. Emmanuel Macron n’y coupe pas : « Toi ma France, tu m’insultes à chaque dîner de famille, tu me vilipendes, tu m’humilies. J’organise ma revanche. Je te laisse la garde des enfants et te jette en pâture. Débrouille-toi, tu m’exaspères ».
Voilà c’est fini, merci pour ce moment, Président.
Frédéric Brindelle
Journaliste, chef de rubrique « Opinion Paris 2024 »