Entretien exclusif avec Madame Zita Oligui Nguema, fondatrice de la Fondation « Ma bannière » et Première Dame du Gabon, accordé à Opinion Internationale.
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Paru le 1er juin 2024
A l’occasion de la visite officielle en France du chef de l’Etat et président de la transition du Gabon, la Première Dame, Madame Zita OLIGUI NGUEMA, présente en exclusivité sa fondation en faveur de l’éducation, de l’accompagnement social et de la santé des jeunes et des femmes en situation de détresse : Ma bannière.
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Madame la Première Dame, Votre Excellence, merci d’avoir répondu à Opinion Internationale.
Qu’est-ce qui vous a inspiré la décision de créer la fondation « Ma bannière » ?
La création de la Fondation Ma Bannière est l’accomplissement d’un rêve longuement entretenu depuis ma tendre enfance.
En effet, j’ai grandi voyant des jeunes sombrer dans la drogue et l’alcool, et je souffrais d’être impuissante pour agir. Aujourd’hui le destin m’offre la possibilité d’apporter ma contribution pour le bien-être de mon prochain.
Pourquoi avoir donné ce joli nom à la Fondation ?
Ce nom est tiré des Saintes Ecritures qui assimilent la bannière à un refuge. Il importe de rappeler que l’histoire sociale du Gabon reste marquée par l’œuvre des missionnaires orientée sur le social et l’humanitaire. La Fondation Ma Bannière œuvre donc en vue d’offrir une protection, un refuge pour les enfants et les jeunes en détresse.
Ce qui incarne parfaitement nos valeurs africaines de partage, d’entraide et de protection des plus vulnérables.
Votre pays le Gabon, est fort de grandes richesses naturelles et humaines, avec notamment une population très jeune. Quels sont les objectifs que vous assignez à la fondation pour aider les jeunes Gabonais à accéder à l’éducation, à la santé et à l’emploi ?
Les jeunes sont notre grande priorité. Nous voulons avant tout faciliter leur accès à l’éducation et la formation, gage de l’emploi et/ou de l’auto entrepreneuriat. Nous avons, dans un premier temps, l’ambitieux projet de construction d’un centre de réinsertion sociale près de Libreville, et dans un second, celui d’une clinique équipée avec une prise en charge pluridisciplinaire pour soigner les souffrances physiques et psychologiques des jeunes.
Les jeunes femmes prennent une place de plus en plus importante dans le leadership africain. Mais beaucoup de jeunes femmes sont seules ou sont victimes de violences. Quelle est votre ambition pour les femmes africaines ?
Mon ambition s’inscrit dans la continuité des actions déjà entreprises sur le continent. Pour le cas spécifique de mon pays, il existe un dispositif législatif de protection des femmes contre toutes formes de violences et de discriminations, notamment la loi n° 006/2021 du 06 septembre 2021, portant sur l’élimination des violences faites aux femmes et des services de prise en charge des victimes.
S’agissant des jeunes filles-mères, les actions de la Fondation Ma Bannière portent principalement sur l’accompagnement en matière de santé maternelle et d’égalité de chance. Nous œuvrons notamment pour une meilleure santé maternelle et infantile.
Dans ce sens, nous avons initié une opération de distribution des kits d’accouchements et d’anesthésie sur l’ensemble du territoire national.
Entre le Gabon et la France, il y a une longue histoire de mécénat et d’engagement caritatif. Avez-vous, Excellence, un message à adresser aux entreprises, aux fondations et aux mécènes français engagés dans l’aide internationale ?
La France reste l’un des partenaires historiques du Gabon. A ce titre, son accompagnement multiforme pour le bien-être des populations reste le bienvenu.
Cette rencontre vous a-t-elle inspiré une détermination particulière à aider votre peuple à réussir cette période de transition et offrir des nouvelles opportunités ?
Mon devoir de Première Dame est d’accompagner mon époux, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat en vue de la réussite de la Transition. J’ai en effet pris part, aux cotés de mes sœurs, à Abuja au Nigéria, à la rencontre de l’OPDAD au mois de mai dernier. Cette rencontre m’a grandement inspirée dans ma volonté de mettre en œuvre des projets concrets visant à améliorer l’accès à l’éducation, à la formation professionnelle et aux soins de santé de qualité. Toute chose qui participe d’un avenir meilleur et plus égalitaire notamment pour les jeunes filles et femmes.
