Kim Jong-un et Vladimir Poutine préparent-ils un nouvel axe du mal ?
La visite de Vladimir Poutine à Pyongyang en Corée du nord, accueilli en grande pompe par Kim Jong-un, a fait resurgir des souvenirs sombres de l’histoire des alliances autoritaires. La cérémonie militaire et le tapis rouge déployé pour le président russe n’étaient pas seulement des gestes de courtoisie, mais symbolisaient une union stratégique aux implications mondiales inquiétantes.
Poutine et Kim Jong-un se sont promis un soutien mutuel et ont célébré une « nouvelle ère » de relations entre la Russie et la Corée du Nord.
Aujourd’hui, l’échange de promesses de soutien entre Poutine et Kim n’est pas moins sinistre. La Corée du Nord, isolée et sanctionnée pour son programme nucléaire, voit en la Russie un allié stratégique capable de fournir un soutien politique et économique. De son côté, la Russie, de plus en plus isolée sur la scène internationale en raison de son invasion de l’Ukraine, trouve en Pyongyang un partenaire prêt à défier les sanctions internationales et à soutenir ses actions militaires.
Les conséquences de cette alliance pourraient être dévastatrices.
L’histoire nous enseigne que les alliances entre régimes autoritaires sont souvent suivies de conflits destructeurs. Par exemple et toutes choses égales par ailleurs, cette rencontre rappelle de manière alarmante les alliances passées entre dictateurs, comme le Pacte Molotov-Ribbentrop de 1939, où l’Allemagne nazie et l’Union soviétique de Staline s’étaient unies pour se partager l’Europe de l’Est, menant directement à l’invasion de la Pologne et au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.
Autre funeste souvenir : l’alliance entre Mussolini et Hitler dans les années 1930 a non seulement mené à des agressions territoriales en Europe, mais a aussi consolidé des régimes basés sur la répression et l’oppression, causant d’innombrables souffrances humaines.
De même, la visite de Poutine à Pyongyang pourrait signifier un renforcement de la répression et des violations des droits de l’homme dans ces deux pays. La Corée du Nord est déjà connue pour ses camps de prisonniers politiques et sa surveillance étroite de la population. La famine y a déjà tué des millions d’habitants. En Russie, les opposants politiques sont emprisonnés, empoisonnés ou réduits au silence, et la guerre en Ukraine a exacerbé la répression.
Vladimir Poutine et Kim Jong-un préparent-ils des initiatives communes encore plus dévastatrices ? Qu’en pense la Chine ?
Sofiane Dahmani,
Étudiant, chroniqueur à Opinion Internationale