Edito
12H36 - mercredi 10 juillet 2024

Les risques d’insurrection voire de guerre civile ne sont pas à écarter. L’édito de Michel Taube

 

 

Par un tweet déjà vu plus de 1,9 millions de fois, Adrien Quatennens, ancien député LFI, n’a fait que dire tout haut ce que pense de moins en moins bas la majorité des élus et surtout des militants de La France Insoumise. Pour eux, les élections ne sont qu’un moyen d’arriver au pouvoir. La rue et la violence en sont d’autres.

D’ailleurs, Raphaël Arnaud, multiple fiché S et nouveau député de la nation, pourrait être le général en chef de l’insurrection. Mais qu’il ne croit pas que son immunité parlementaire lui donne tous les droits !

On ne mesure pas encore l’ampleur du séisme provoqué par les élections législatives.

Les Français sont frustrés et très en colère au vu du résultat de ces élections folles ; résultat dont ils sont pourtant à l’origine. Prisonnière des combinaisons politiciennes d’entre-deux-tours et du coup de poker avorté du président de la République, la France est non seulement ingouvernable mais bien au bord du précipice.

Pour une raison très simple, celle d’une mécanique politique implacable, une forme de ruse de la force politique qu’avait en son temps expliquée Machiavel. Rien ne semble arrêter cette mécanique suicidaire…

L’acte 1 de cette mécanique s’est joué avec les élections législatives : les appels à un front républicain ont poussé en avant l’extrême-gauche. La France de droite voit la gauche aujourd’hui dominer le spectre politicien.

L’acte 2 est devant nous : si Emmanuel Macron nomme à Matignon un élu LR allié à un centre élargi, – sur la base de l’argument selon lequel la France vote en majorité à droite -, les insoumis et leurs alliés du pseudo Nouveau Front Populaire le prendront comme une déclaration de guerre et n’hésiteront pas à en découdre.

L’aile radicale de la gauche ne manquerait pas d’entrer dans un bras de fer insurrectionnel en organisant des manifestations qui risquent fort, vu la colère qui les habite, de dégénérer en nouvelles violences urbaines. Les quartiers populaires, vivier électoral des Insoumis, prendront-ils part à ces violences ?

Acte 3 : notre intime conviction, c’est que dans cette hypothèse, les forces de sécurité, au civisme républicain pourtant irréprochable, mais épuisées par tant de haine subie par ces extrémistes, abandonnées par les politiques démocrates, menacées de voir un ministre de gauche les désarmer, pourraient baisser les bras et surtout leurs armes de défense, et laisser le peuple en découvre avec lui-même.

L’an dernier, les émeutes dans 550 villes de France avaient menacé les fondations de la République. La police et la gendarmerie avaient maintenu l’ordre public.

En sera-t-il de même cette fois ?

Des révolutions ont commencé pour beaucoup moins que cela !

Michel Taube

Directeur de la publication