Edito
09H40 - vendredi 26 juillet 2024

Portrait-Robot du prochain Premier Ministre. La Tribune de Patrick Pilcer

 

Non pas un M. X ou Mme Y mais M/Mme Vérité !

Alors que l’extrême gauche tente toujours d’occuper le terrain médiatique en proposant des noms improbables pour Matignon, tous vassaux plus ou moins ouvertement de l’idéologie et du comportement mortifères et anti-républicaines du gourou lfiste, il est nécessaire de dresser le portrait-robot de ce que doit incarner le futur locataire de Matignon.

Notre pays est profondément divisé, le résultat des élections législatives le démontre. La seule réelle entente aura été dans le Ni-Ni, ni LFI ni RN.

La violence des mots dans l’arène politique pourrait précéder la violence tout court dans nos rues. N’oublions jamais que la parole engage et que les mots peuvent atteindre les oreilles d’esprits faibles. La Justice doit agir avec rapidité et sévérité contre les hurluberlus qui incitent à la violence, qui lancent implicitement des menaces de mort, qui prônent la discrimination et la haine, qui attisent l’antisémitisme et l’anti-républicanisme. Carton rouge pour ces ennemis des Valeurs Républicaines.

 La première tâche du futur Premier Ministre sera donc d’apaiser le climat politique et social, et de rétablir un pacte de confiance avec tous nos citoyens. D’apaiser mais pas de tolérer. Zéro tolérance avec les ennemis de la République. Un gant de velours sur une main de fer !

Le futur Premier ministre devra au plus vite remettre en marche notre économie. La « dissolution inutile » a plongé notre pays dans le marasme. Tout est à l’arrêt. Et les Jeux, qui auraient dû être un vecteur fort de consommation, d’activités touristiques, et faire le bonheur des restaurateurs et des hôteliers, vont être un fiasco financier et alourdir encore plus nos déficits.

Déjà depuis deux ou trois ans, le secteur de la construction s’enfonce dans l’une des plus graves crises de son histoire. Ce sont des centaines de milliers de salariés, directement ou indirectement liés à la construction et au logement, qui peinent ou vont s’inscrire au chômage. Macron n’avait que faire de ce secteur. Maintenant qu’il doit se contenter d’inaugurer les chrysanthèmes, l’une des premières tâches du Premier Ministre sera de relancer la construction et le logement, certainement avec une approche nouvelle. En développant les synergies entre les politiques sur les équipements, sur les infrastructures, sur le transport, sur l’aménagement des territoires et bien sûr sur le logement. Tout cela dans un esprit de préservation et d’amélioration de notre environnement. En développant ces synergies, on pourra optimiser nos politiques, réduire les coûts budgétaires tout en donnant un effet de levier puissant à l’impact de ces politiques sur la Nation et sur ses comptes. Il nous faut un grand MELATT, un grand ministère des Equipements, du Logement, de l’Aménagement des Territoires, et des Transports, un ministère fort.

L’Économie de notre pays plonge, et pourtant nous avons des atouts, nos ingénieurs figurent parmi les meilleurs au monde. Nous maîtrisons les connaissances dans tous les secteurs d’avenir, de l’intelligence artificielle aux nanotechnologies, du cyberespace aux vaccins à ARN messager. Que manque-t-il dans le logement comme dans l’IA générative ? De la volonté !

Le prochain Premier Ministre devra exprimer une volonté forte, une bonne connaissance de nos atouts, mais une volonté forte, condition nécessaire au redressement de notre économie et donc de notre pays.

Une économie forte ne peut se concevoir avec des comptes publics dignes d’un pays du tiers-monde ! On ne peut continuer à financer « quoi qu’il en coûte », l’argent n’a jamais été gratuit ! On ne peut augmenter plus encore la pression fiscale sur les entreprises comme sur les ménages. On ne peut promettre d’augmenter les dépenses publiques et les impôts. Ce serait suicidaire dans l’état dans lequel est notre pays. Il nous faut au contraire réduire nos dépenses publiques, fortement. Il ne s’agit pas de privatiser pour privatiser, par dogme, quoique dans certains domaines, il est patent que le privé soit bien plus efficace que le public, et il faut alors, là, privatiser. Mais il faut surtout moderniser, optimiser nos services publics, il faut les faire entrer à grands pas dans l’ère du numérique, dans le XXIème siècle. Nous avons les compétences, les connaissances, le savoir, les Hommes. Faisons entrer nos Services Publics dans la modernité !

Enfin et surtout, il faut répondre aux attentes des Français non pas seulement par des mots mais surtout par des actes.

Nous connaissons les attentes profondes des Français : pouvoir d’achat, sécurité, refaire nation. J’avais déjà longuement développé ces axes forts dans une précédente tribune, https://www.opinion-internationale.com/2024/07/18/ne-nous-leurrons-pas-lfi-ne-cherche-que-le-tohu-bohu-la-chronique-de-patrick-pilcer_124095.html .

 

Mais pour réaliser tout cela, il faut avant tout un Premier Ministre capable de tenir aux Français un discours de vérité ! Il lui faudra révéler la vérité à nos citoyens sur l’état des finances de la Nation, avant que le FMI ne débarque à Bercy ! Il lui faudra dire la vérité à nos citoyens sur l’état de la Nation, sur les menaces sécuritaires, sur les chiffres réels de la délinquance, sur notre justice, sur nos prisons, sur les atteintes à la laïcité, socle de notre République, sur l’entrisme des islamistes et des frères musulmans, sur les financements du Qatar, de l’Iran et de la Turquie dans le tissu associatif…

Un Premier Ministre de Vérité !

Il nous faut très vite à Matignon l’enfant spirituel de Mendes France, de Chaban Delmas (quand il était encore radical), de JJSS (Servan Schreiber), de Gaston Defferre (M.X des années 60) et de Giscard d’Estaing (quand il était Républicain Indépendant).

Il nous faut un Premier Ministre qui ne soit pas « parisien » mais ancré dans nos territoires, qui ne soit pas un administratif, haut fonctionnaire issu de l’ENA, mais un décideur, connaisseur des techniques des entreprises, qui ne soit pas un beau parleur, ni acteur, ni avocat, qui ne se croit pas génial mais se pense l’un d’entre nous.

Et comme le locataire de l’Elysée ne peut plus nuire, puisqu’il doit se contenter de présider et non plus gouverner, puisqu’il doit se contenter d’inaugurer les chrysanthèmes, ce Premier Ministre pourra, enfin, gouverner !

Un Premier Ministre simple, efficace, décidé et décideur, avec une main de fer dans un gant de velours, un premier ministre de vérité !  Vite !

 

Patrick Pilcer
Conseil et expert sur les marchés financiers, président de Pilcer & Associés, Chroniqueur Opinion Internationale

Président de Pilcer & Associés, conseil et expert sur les marchés financiers
Patrick Pilcer, Président de Pilcer & Associés, conseil et expert sur les marchés financiers