Vendredi soir, Paris a brillamment lancé les Jeux olympiques de 2024 avec une cérémonie d’ouverture qui restera gravée dans les mémoires. La capitale française a offert un spectacle éblouissant qui a vite été qualifié même au-delà des frontières du pays “de la plus belle cérémonie d’ouverture des jeux”.
Après plusieurs heures de spectacle, le clou de la soirée, tant attendu, était bien sûr l’allumage de la vasque olympique. Les quelques minutes précédentes ont retenu tout le public en haleine, la flamme passant des mains de Zidane, Rafael Nadal, Nadia Comaneci Carl Lewis et Serena Williams. Puis 20 athlètes ou anciens athlètes français se sont réunis pour un ultime relais à travers le Louvre et jusqu’aux Tuileries. L’ancienne joueuse de tennis Amélie Mauresmo et l’ex-basketteur Tony Parker ont rejoint les athlètes paralympiques Alexis Hanquinquant, paratriathlète la sprinteuse Nantenin Keïta, ainsi que Marie-Amélie Le Fur, ancienne championne de para-athlétisme et aujourd’hui présidente du comité paralympique et sportif français. Le groupe s’est agrandi avec les handballeurs Michaël Guigou et Alisson Pineau, l’ancien escrimeur Jean-François Lamour, les ex-cyclistes Félicia Ballanger et Florian Rousseau, Emilie Le Pennec, première et unique championne olympique en gymnastique en 2004, les judokas David Douillet, Clarisse Agbégnénou, les nageurs Alain Bernard, et Laure Manaudou, le perchiste Renaud Lavillenie et l’ancienne l’épéiste Laura Flessel. Charles Coste, le plus ancien champion olympique français en vie, né en 1924 l’année des premiers Jeux de Paris, il y a 100 ans attendait la petite troupe au bout du relais sur son fauteuil roulant. Il a ensuite allumé les torches des derniers relayeurs, le judoka Teddy Riner, et l’ancienne championne d’athlétisme Marie-José Perec. Au regard de leurs parcours, ces deux légendes du sport français se sont présentées comme une évidence pour allumer la vasque.
Teddy Riner, né le 7 avril 1989 à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, commence le judo à l’âge de cinq ans. Rapidement, il se distingue par ses qualités physiques et sa détermination. À seulement 18 ans, il remporte son premier titre mondial à Rio de Janeiro en 2007, devenant ainsi le plus jeune champion du monde de l’histoire du judo.
La carrière de Riner est une succession de victoires éclatantes et de records. Il accumule les titres mondiaux, atteignant un total de dix médailles d’or entre 2007 et 2017, encore un exploit sans précédent dans l’histoire du judo. À cela, s’ajoutent cinq titres européens et trois médailles d’or olympiques obtenues aux Jeux de Londres (2012), de Rio (2016) et de Tokyo (2021). Avec son palmarès impressionnant, Teddy Riner a élevé le judo à un niveau de reconnaissance international inédit. Dans les prochains jours, le colosse de 2,04 mètres pour 140 kg vise haut pour cet événement à domicile, une quatrième médaille en or et défendre le titre olympique par équipes mixtes remporté par les Français à Tokyo en 2021.
Beaucoup se demandent si les Jeux de Paris 2024 marqueront la fin de la carrière compétitive de Riner. S’il n’a pas encore pris de décision officielle à ce sujet, ces Jeux à domicile pourraient être l’occasion pour lui de conclure sur une note majestueuse.
Marie-José Perec, est aussi née en Guadeloupe, le 9 mai 1968 à Basse-Terre. Elle commence rapidement l’athlétisme et se distingue par ses performances. À 20 ans, elle participe à ses premiers Jeux olympiques à Séoul en 1988, où elle atteint les demi-finales des 400 mètres. C’est aux Jeux olympiques de Barcelone en 1992 que Marie-José Pérec entre dans la légende. Elle y remporte la médaille d’or sur 400 mètres, devenant la première Française à s’imposer dans cette discipline. Cette victoire marque le début d’une série de succès qui la propulsent au sommet de l’athlétisme mondial. En 1996 à Atlanta, elle remporte deux médailles d’or, sur 200 et 400 mètres. Outre ses succès olympiques, Marie-José Pérec brille également aux championnats du monde et aux championnats d’Europe. À travers ses victoires et son parcours, Pérec a non seulement porté haut les couleurs de la France, mais elle a également laissé une empreinte indélébile dans le cœur de tous les passionnés d’athlétisme.
Allumée par ce duo de légende, la vasque, un grand anneau relié à une petite montgolfière, s’est envolée dans le ciel de Paris. L’émotion est encore montée d’un cran avec l’interprétation de l’hymne à l’amour d’Edith Piaf par Céline Dion depuis le premier étage de la tour Eiffel, 4 ans après sa dernière prestation. La fête olympique ne fait que commencer et se poursuivra tous les soirs aux Tuileries pendant la quinzaine olympique. Le ballon et la flamme offrant un magnifique spectacle accessible à tous.