Tourisme
08H30 - vendredi 2 août 2024

Notre série d’été : un tour du monde touristique et politique. Etape 13 : Irlande du Nord, Belfast, des murs au nom de la paix…

 

Jusqu’au 29 août, Opinion Internationale vous invite à un tour du monde estival : chaque jour, nous vous proposons de visiter un site touristique qui est aussi un lieu de mémoire, un moment où s’est jouée l’histoire de nos libertés.

Belfast : visite aujourd’hui en Irlande du Nord où des murs « pour la paix » protègent mais enferment aussi.


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Les « Peace Walls » – murs de la paix – séparent les quartiers catholiques des quartiers protestants de la ville de Belfast, capitale de l’Irlande du Nord. La paix semble ainsi passer par la « limitation » des violences entre ces deux communautés, objectif affiché de ces murs.

Pourtant leur efficacité semble avérée et ces murs sont finalement devenus des constructions permanentes en raison de leur efficacité. Les deux communautés, au nom de la sécurité, ont opté pour la séparation pure et simple. 

Initialement édifiés au début des années 70 avec de simple tôles et des fils barbelés – ils étaient prévus pour six mois seulement -, ces murs sont finalement devenus des constructions permanentes. Au fil des années, ils sont devenus plus longs, plus épais, et surtout plus nombreux. 

Gates_in_the_'Peace_Line'On recense aujourd’hui 99 murs de la paix. En 2013, le gouvernement nord-irlandais s’est engagé à détruire ces murs d’ici dix ans, mais en 2024, l’essentiel des murs est encore en place. Aucune des deux communautés n’a vraiment envie de les détruire. Même si, ces hauts symboles du conflit nord-irlandais se sont peu à peu vu décorés de fresques artistiques : le street-art a ainsi contribué à embellir ces murs de béton pour tenter de mieux faire oublier le passé douloureux de Belfast.

 « Ce n’est qu’en supprimant le facteur de la peur que l’on arrivera à détruire ces murs« , expliquait John McQuillan, du Belfast Interface Project, organisation neutre qui entendait « régénérer » les territoires où se dressent les murs par un travail social et une amélioration de la qualité de vie. 

Malgré tout, les Peace Walls sont devenus des lieux touristiques : nombreux sont les taxis locaux à proposer une visite de ces murs.