Edito
11H39 - jeudi 8 août 2024

Kémi Séba le retour. L’édito de Michel Taube

 

Il pourra donc revenir impunément sur le sol français ? Le chantre de la haine de la France, enfin déchu de sa nationalité française après avoir brûlé son passeport français, se trouve propulsé au rang de diplomate par les autorités du Niger. Allons donc !

Kémi Séba n’est malheureusement pas que la caricature maladive des ennemis de la France. Il est en train d’en devenir le chantre et l’un des leaders. Un Malcom X à la française ou à la francophone ?

Il fut un temps où une forte minorité (pour tenter d’en poser les proportions) de migrants de la deuxième ou troisième génération devenait Français pour les seuls papiers et seulement pour les avantages qu’apporte ce titre de nationalité. Mais nous avons changé d’époque : la mode est aujourd’hui à brûler son passeport par haine de la France pour en tirer un fait de gloire. Mais à ce point, nul ne le subodorait.

Rappelons que Stellio Capo Chichi, surnommé donc Kémi Séba, a dirigé la Tribu Ka, groupuscule suprémaciste noir et antisémite dissous par décret présidentiel le 26 juillet 2006. Voilà donc plus de vingt ans qu’il sévit en France, en Afrique et sur les réseaux sociaux ! Vingt ans de laxisme, de tolérance coupable de la France vis-à-vis de ses ennemis de l’intérieur.

En mars dernier, le pseudo Kémi Séba, adepte de Dieudonné et d’Alain Soral, chaud partisan et suppôt de Moscou, avait donc brûlé son passeport français en place publique (retrouvez ici mon édito à ce sujet). Enfin déchu (bien trop tardivement) de sa nationalité française, le voici qui réapparaît avec un passeport diplomatique du Niger et auréolé du statut de conseiller spécial du chef de la junte.

Kémi Séba va donc pouvoir continuer à nuire, et avec autrement plus d’efficacité !

Avec et pour le Niger donc. Les relations entre le Niger et la France sont non seulement au point mort mais ce pays s’évertue manifestement à vouloir humilier la France et à orchestrer, avec le soutien de Moscou, une stratégie anti-française redoutable. Il est temps que la France en prenne conscience et se protège contre les agissements de ce pays.

Pire, Kémi Séba se fait chantre d’un panafricanisme. Enfin, une version dégénérée pour une unité de l’Afrique bâtie sur la haine de son passé et de la France plus particulièrement plutôt que d’un panafricanisme positif, tourné vers l’avenir, vers la création de richesses, des relations win-win avec l’Occident, la lutte contre l’islamisme, la corruption et vers la maîtrise démographique.

Malheureusement avec des Kémi Séba, un nouveau colonialisme, africain, est en train d’émerger qui va sonner une revanche sanglante – et suicidaire – de l’histoire.

Michel Taube

Directeur de la publication