Edito
09H39 - mercredi 14 août 2024

Pendant les jeux, le monde a continué à tourner… Le billet estival de Michel Taube

 

La France, la Chine et le CIO avaient appelé pour les Jeux olympiques à une trêve des conflits dans le monde. Cela n’a pas été le cas, bien entendu !

Que ce soit au Proche-Orient (conflit entre Israël et le Hamas) ou en Ukraine où le président Zelensky a eu ce trait de génie de décider d’une percée militaire sur le sol Russe, déstabilisant fortement Vladimir Poutine (nous y reviendrons très prochainement), d’autres zones de turbulences sont passées sous les radars de l’actualité médiatique.

Au Nigeria, au Kenya ou encore au Venezuela, des émeutes de la jeunesse et des manifestations anticorruption ont déstabilisé les dirigeants en provoquant des réactions de forte violence des pouvoirs en place.

Au Bangladesh, cette mobilisation collective a fait chuter le régime. La gouvernante en place depuis quinze ans, menant son pays d’une main de fer, Sheikh Hasina, a dû fuir son pays. L’économiste, Prix Nobel de la paix, Muhammad Yunus, 84 ans, a pris la tête jeudi dernier d’un gouvernement intérimaire.

Sheikh Hasina était en train de devenir un véritable dictateur. Elle a été renversée par une alliance entre la jeunesse et l’armée. Ce pays extrêmement dense, de 170 millions d’habitants, véritable cocotte-minute démographique, atelier mondial des entreprises du textile, a désormais à sa tête le célèbre Muhammad Yunus, prix Nobel d’économie, conscience morale universelle, grand artisan du micro-crédit. Il a de nombreux adeptes en France et redonne espoir à tout un peuple.

Vit-on une nouvelle vague d’émeutes des jeunesses et des classes populaires dans le monde ? Comme ce fut le cas avec les émeutes de la faim en 2008, avec évidemment le printemps arabe en 2010 et si l’on remonte plus loin, avec les années 68 ?

À intervalles réguliers, les pouvoirs autocratiques vacillent sous la pression des peuples.

Une bonne raison d’espérer…

Michel Taube

 

 

 

 

Directeur de la publication