C’était un certain 20 août, en 1960, le Sénégal devenait Indépendant. C’était le temps des indépendances africaines, de la chute de l’empire colonial français et l’ouverture d’un nouveau chapitre de l’histoire de l’Afrique.
64 ans après, et alors que le Sénégal s’est donné un nouveau président de la République, adepte d’un nouveau panafricanisme, une nouvelle génération de leaders africains émerge, notamment dans les diasporas en Europe et aux Etats-Unis, soutenus souvent par la Chine et la Russie, convaincus non seulement que les indépendances ne sont pas achevées mais aussi que l’heure des règlements de compte et de la revanche de l’histoire a sonné.
C’est comme si un nouveau chapitre d’une longue guerre coloniale s’ouvrait et que la haine de la France en constituait une des expressions favorites.
Un colonialisme inversé, une politique africaine du rétroviseur nourrie de positions victimaires suicidaires, plutôt que de programmes de bâtisseurs, forment le nouveau substrat idéologique de certains nouveaux dirigeants de l’Afrique.
Effectivement dans les têtes des néocolonialistes africains, les indépendances ne sont pas achevées.
Michel Taube
L’accession à l’indépendance du Sénégal s’est faite selon un processus moins linéaire que celui de la plupart de ses voisins ouest-africains. De fait, la création d’un État fédéral avec le Soudan voisin avait été mise en chantier à partir de 1958-1959 (voir La fédération du Mali : un projet politique original), mais s’était soldée par un échec en août 1960. Le Sénégal proclame son indépendance le 20 août 1960, dissociant désormais son destin de celui du Soudan (voir La crise politique au sein de la Fédération du Mali).
Pour en savoir plus… (ina)
20 août 1960 : la fin d’une union, la naissance d’une nation (JeuneAfrique)
Proclamation de l’indépendance du Sénégal (Perspective Monde)