Alors que la menace russe de Poutine sur les pays baltes se fait toujours plus pressante depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022, il est bon de rappeler que l’effondrement de l’empire soviétique en 1989 a connu ses premières failles dans ces trois pays, voisins de l’ogre russe.
Le 23 août 1989, entre 1,5 et 2 millions de personnes formèrent une chaîne humaine de Vilnius à Tallinn en passant par Riga, soit 687 kilomètres. Cette voie balte, nom donné à cette manifestation géante, aspirait à demander l’indépendance des pays baltes.
Lorsqu’on imagine que ces trois pays comptaient une population totale de moins de 6 millions d’habitants, on imagine l’ampleur extraordinaire de cet élan de liberté !
Quatre jours auparavant, le 19 août 1989, Tadeusz Mazowiecki était nommé à la tête du Conseil des ministres de Pologne. Il fut le premier chef de gouvernement non communiste d’un pays signataire du Pacte de Varsovie.
Une première brèche dans le « rideau de fer » était aussi ouverte au printemps 1989 à la frontière austro-hongroise. Le 13 février 1989, la Hongrie et l’Autriche avaient conclu un accord pour démanteler le Mur à leur frontière, et le 2 mai 1989, la Hongrie commençait à démonter les clôtures installées le long de sa frontière avec l’Autriche.
La Lituanie, l’Estonie et la Lettonie firent trembler le régime soviétique.