La grande histoire ne retient souvent que les événements phare. Si le 25 août 1944 est désormais associé dans la mémoire collective comme la date de la libération de Paris, symbolisée par les paroles du général de Gaulle sur le Parvis de l’Hôtel de Ville, cette libération n’est pas synonyme de libération de la France entière. En témoigne, le massacre sauvage le même jour, à Maillé (Indre et Loire) de 124 habitants par le 17e bataillon SS.
Paris, avec ses lieux emblématiques dont tous les lieux de pouvoirs, représente aussi bien pour les Allemands que les Français une prise stratégique (illustration carte Parizer Plan).
Et parmi ces lieux symboliques, le Palais du Luxembourg siège du Sénat fut utilisé par l’armée nazie comme état-major général de la Luftwaffe pour tout le front de l’Ouest. Transformé, fortifié, le Palais du Luxembourg est une place forte de la défense qu’il est nécessaire de reconquérir pour libérer Paris.
Pour mieux comprendre cette libération, retrouvez les photos du Palais du Luxembourg libéré issues du fonds Chevojon des archives du Sénat, accompagnées du récit Général de WITASSE (ex Commandant de la 2e Compagnie du 501e RCC) et d’une note succincte rédigée par un des rares fonctionnaires du Sénat encore en fonction à Paris.
Cliquez sur l’image pour écouter le Général Jacques de Witasse vous raconter la libération de Paris.
L’Austerlitz à la parade de victoire, à Paris, en août 1944. En haut à gauche, Jacques de Witasse, commandant de la compagnie.
« Paris, Paris outragé, Paris brisé, Paris martyrisé mais Paris libéré ! »
« Libéré par lui-même, libéré par son peuple avec le concours des armées de la France, avec l’appui et le concours de la France tout entière, de la France qui se bat, de la seule France, de la vraie France, de la France éternelle. Eh bien ! Puisque l’ennemi qui tenait Paris a capitulé dans nos mains, la France rentre à Paris, chez elle. »
