C’est donc un des pays développés les plus en retard en matière d’accessibilité pour les personnes en situation de handicap, qui inaugure ce soir les Jeux paralympiques.

La France et les Français ont toujours eu du mal à faciliter la vie des personnes handicapées, physiques ou mentales.

On se souvient de Jacques Chirac, sensibilisé pour des raisons familiales, faisant du handicap une sorte de grande cause nationale et sommant notamment les entreprises à embaucher plus de personnes handicapées sous peine de sanctions financières. On connaît le modeste bilan de l’action publique en la matière…

Si le confort de vie des personnes handicapées avait été un des critères d’attribution des Jeux olympiques, la France n’aurait jamais eu les Jeux. Espérons donc qu’au lendemain des Jeux paralympiques, une grande volonté collective émergera de l’émerveillement suscité par la réussite des para-athlètes et fera enfin du handicap une grande priorité des prochains gouvernements de la République française.

Un Michaël Jeremiasz ministre d’Etat chargé du handicap pourrait prendre en main un tel défi ! 

Prenons donc la tenue des Jeux paralympiques en France comme une opportunité de remettre sur la place publique la nécessité morale, sociale, économique de mettre les personnes en situation de handicap au cœur de la société et de tous nous mobiliser pour leur faciliter la vie.

On l’aura compris : la rentrée politique, économique et scolaire n’aura pas attendu la fin des Jeux paralympiques.

Il n’y aura donc pas de trêve paralympique pour nos handicapés comme pour les Français.

Dommage car les handicapés ont aussi le droit d’être le centre du monde, le temps d’une olympiade. Ils ont surtout droit eux aussi au bonheur et à une société française un peu moins individualiste.

Michel Taube