Edito
18H14 - vendredi 30 août 2024

Jodie Foster ou la mauvaise conscience française ? L’édito de Michel Taube

 

Mais pourquoi donc la lumineuse est très francophone et francophile actrice hollywoodienne Jodie Foster a-t-elle conduit les festivités des 80 ans de la Libération de Paris le 25 août dernier ?

Il nous semblait que le débarquement de Provence et la libération de la capitale française avaient été l’œuvre des seuls Francais, des résistants, des troupes africaines et asiatiques et du Général De Gaulle ? Et que nous laissions à nos alliés américains, anglais et du reste du monde le rôle de chefs d’orchestre du débarquement de Normandie.

Mais est-ce de la mauvaise conscience ou le sens de la vérité historique ? Il fallait bien une touche américaine dans cette commémoration devant le majestueux Lion de Belfort, entièrement nettoyé et si rayonnant bébé du sculpteur colmarien Auguste Bartholdi.

La France, qui s’est effondrée en 1940 n’aurait jamais été libérée sans le soutien et le sacrifice de nos alliés de nos amis britanniques et américains. Il en avait été de même lors de la Première guerre mondiale.

La France fait partie d’une alliance atlantiste, historique et présente dans laquelle elle doit jouer sa propre partition, certes, développer son autonomie stratégique, certes, mais ce dans un cadre européen et atlantique où se situe le bassin de nos valeurs et de nos libertés partagées.

La présence de Jodie Foster l’Américaine était donc une bien belle initiative place Denfert-Rochereau le 25 août…

Michel Taube

Directeur de la publication