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11H10 - lundi 2 septembre 2024

C’était un certain 2 septembre… 1870 : la capitulation de la France à Sedan

 

Capitulation de Napoléon III après la défaite de Sedan le 2 septembre 1970. DEA / G Dagli Orti

Dans son histoire, la France s’est déjà effondrée à trois reprises : en 1815 au lendemain de la défaite de Waterloo, en 1870, nous allons y revenir, et en 1940 évidemment avec le Maréchal Pétain.

1970… Lors de la guerre franco-prussienne et malgré la victoire inaugurale de ses troupes le 2 août 1870 à Sarrebruck, l’armée française enchaîne les défaites. Durant le mois d’août 1870, Napoléon III et Mac-Mahon se replient vers la citadelle de Sedan. Le 31 août et le 1er septembre, la bataille de Sedan se solde par la capitulation des troupes françaises et la captivité de Napoléon III en personne.

Face à la défaite, la République – portée, entre autres, par Gambetta, Favre et Ferry – est proclamée le 4 septembre.

Relatant les événements de 1870, le journaliste Francisque Oeschger partage des propos qui résonnent d’une actualité criante :

« Une défaite sans précédent, une humiliation historique. Le 2 septembre 1870, l’annonce de la capitulation de Sedan se propage dans toute la France comme une onde de choc. L’empereur est prisonnier, l’armée défaite, l’Alsace et une partie de la Lorraine sont occupées par les Prussiens. Les soldats, en débandade, brûlent le drapeau bleu-blanc-rouge, jettent leurs fusils et refusent d’obéir à leurs officiers. À Paris, le peuple descend dans la rue et réclame la proclamation de la République. Il a suffi d’un mois d’une campagne militaire désastreuse pour mettre fin au Second Empire. »

Dans la France de 2024, on se dit en certains matins de morne théâtre politique qu’un nouvel effondrement est possible, qu’une nouvelle guerre civile pourrait faire éclater le pays ou, version optimiste, un sursaut collectif refonder la République…

Michel Taube

 

Directeur de la publication