Non classé
09H44 - jeudi 5 septembre 2024

La chaisière de l’Elysée. La chronique de Jean-Philippe de Garaté

 

Vous vouliez Macron ? Vous aurez Millerand ! Millerand, pas Mitterrand !

 

L’Histoire est une vieille chaisière impitoyable.

Vous ignorez ce qu’était une chaisière ?

Dans les parcs, style parc Monceau, Paris, les chaises étaient payantes. Trente-cinq centimes l’heure. Tarif raisonnable, mais principe insupportable pour les gamins sortis de l’école les poches vides et voulant souffler entre deux parties de cache-cache, les pelouses étant interdites et les interdits respectés.
Une antiquité, en somme !
Les chaisières, ces épouvantails droit sortis des colonnes Morris, vous poursuivaient à coups d’invectives choisies et refleurissaient derrière chaque platane telles les amandes de Rentrée dans vos boîtes aux lettres.

La chaisière de l’Élysée ?

J’explique :
La note va être présentée à l’Élysée pour station assise prolongée.
Si Macron, sale gamin capable de vous transformer le théorème de Thalès en une recette de rigatoni, veut encore ignorer l’Histoire, elle va lui être resservie avec TVA incluse, tel le bateau-fantôme dans les brumes de l’aube.

Alexandre Millerand (1859-1943) a voulu, lui aussi, ruser avec le suffrage universel. Cela fait juste un siècle, en 1924.
La nouvelle Assemblée – chambre des députés- lui étant hostile, Alexandre Le Petit imagina pouvoir composer un « ministère technique ».
Vous êtes tout excusé si vous ignorez jusqu’au nom de François-Marsal. Et si vous avez deux minutes à perdre en attendant le dentiste, votre cher manager ou la prof de SVT, courez sur Wikipédia.
Frédéric François-Marsal, 1874-1958, a dirigé le gouvernement de la France pendant trois jours. Et z’loup ! ensuite disparu des écrans radars.

Thierry Beaudet ? Allez, donnez-lui deux jours !

La chaisière arrive …

 

Jean-Philippe de Garaté

Ancien avocat, ancien magistrat, Jean-Philippe de Garaté a défrayé la chronique avec son « Manuel de survie en milieu judiciaire » (éd. Fortuna). « Du côté de chez Céline » (éd. Portaparole) a mis en relief sa facette littéraire.
A lire également : «
Trois petits tours » (Le Lys bleu), Bréviaire de la Destruction (éd. Fortuna), « Le Juge des Enfants » (Portaparole), » l’Avocat » (Le Lys Bleu)…

 

 

Le 14 février, je t’aime mon coeur !

Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité chez la femme en France. Manque de prévention, de recherche, inégalités de traitement et de prise en charge, c’est inacceptable. Rejoignez le mouvement…
Michel Taube