C’est probablement le journal qui gagne le plus d’argent par rapport à son chiffre d’affaires et ses journalistes sont parmi les mieux payés de France.
Chaque semaine, le Canard enchaîné s’en tient à sa ligne de toujours : sa volonté de dénoncer la censure, la propagande, les mensonges et le « bourrage de crâne », selon la formule d’Albert Londres.
Chaque semaine depuis 109 ans, le Canard enchaîné paraît au même format, avec la même pagination, sans papier glacé, sans quadrichromie (juste un simple filet rouge pour agrémenter la lecture), sans site Internet (incroyable, non ?).
Et chaque semaine, le journal marche et rencontre un lectorat important. Un exemple pour tous les directeurs de presse.
Un exemple aussi pour les citoyens par le ton, l’humour, le rire que manie avec tant d’élégance et de talent le Canard enchaîné.
Lire un journal comme le Canard enchaîné, c’est chaque semaine être un peu moins un homme enchaîné, pour reprendre le titre du journal de Clémenceau qui, à l’époque, avait inspiré notre Canard national.