La chronique de Patrick Pilcer
10H41 - mardi 10 septembre 2024

La gauche française a choisi : soumission ! La Chronique de Patrick Pilcer

 

Les Sociaux-Démocrates du Parti Socialiste avaient tout l’été pour se mettre autour d’une grande table avec les Raisonnables du Centre et de la Droite, s’accorder sur une plateforme de gouvernement répondant aux attentes des Français (dans le désordre : pouvoir d’achat, amélioration de la réforme des retraites, réindustrialisation, souveraineté économique, création de richesses, immigration, natalité, défense, sécurité…) et permettre à un Homme d’État raisonnable, qu’il s’appelle Xavier Bertrand, Bernard Cazeneuve, Didier Migaud, Monsieur X ou Madame Y, de devenir Premier ministre. Ils n’ont pas fait ce choix, une faute historique qu’Olivier Faure traînera longtemps dans son maigre bilan.

Ils ont préféré se SOUMETTRE ! Se soumettre, c’est accepter d’être réduit à la dépendance à LFI, ce parti devenu islamo-gauchiste ; se soumettre c’est abandonner son indépendance, reconnaître son infériorité ; se soumettre c’est se résigner à accepter la domination de LFI, reconnaître sa défaite intellectuelle.

Par renoncement, par soumission le PS n’est plus qu’une force supplétive à gauche, laissant le travail de fond, l’élaboration des idées et du programme aux Lfistes…

Et LFI a choisi également de se soumettre aux islamistes pour conquérir le vote des « banlieues », des « territoires perdus de la République ».

Il y a 30 ans, jamais les organisateurs d’une manifestation de la gauche de gouvernement, sur un sujet franco-français, n’auraient toléré le déploiement de drapeaux palestiniens en masse, avec des propos anti-israéliens, quand ils ne sont pas franchement antisémites.

Surtout après un Pogrom comme celui du 7 octobre où des personnes ont été massacrées parce que juives, assassinées pour ce qu’elles sont, non pour ce qu’elles font, le propre d’un acte génocidaire. La gauche d’alors aurait été de tout son cœur dans la défense d’Israël, lâchement attaquée. Le Pen père aurait hurlé son amitié à Bachar el Assad et son antisémitisme ; il aurait pratiqué l’inverse des valeurs, traité le coupable de victime et inversement. C’est ce que font exactement Lfi et ses sbires aujourd’hui.

La gauche d’alors aurait soutenu, avec force et vigueur, les Français Juifs, victimes d’attaques incessantes. La gauche d’alors aurait arboré un pin’s pour la libération des otages détenus par les barbares du Hamas, accolé à un badge « Touche pas à mes potes » ou « Je suis Juif », comme nous avons tous été « Charlie » !

 

Pas du tout, ça, c’était avant !

La gauche d’aujourd’hui n’hésite plus à défiler avec les frères musulmans, à entendre dans son cortège des cris « mort aux juifs » et à continuer à marcher ! Lionel Jospin n’aurait jamais accepté de porter les mêmes couleurs qu’un fiché S ! D’ailleurs Lionel Jospin et ses amis n’auraient jamais confondu la foule et le Peuple ! Le pouvoir par les urnes, oui, par la rue, jamais !

Yvette Roudy n’aurait jamais toléré une femme voilée à ses côtés. Elle savait que le foulard était un instrument politique de soumission de la femme. Robert Hue aurait refusé de défiler à côté de prêcheurs de haine qui appelle à l’intifada. Tous auraient manifesté pour le droit des femmes en Iran et en Afghanistan, contre la guerre au Soudan, contre les massacres au Congo ou au Nigéria, mais jamais en faveur d’une organisation terroriste comme le Hamas ! Tous auraient manifesté pour la Laïcité, pas pour cette création des frères musulmans !

Aujourd’hui, les Lfistes comme Rima Hassan s’enorgueillissent de défiler aux côtés de Elias d’Imzalène, un fiché S qui dimanche 8 septembre, place de la Nation, appelait ouvertement à l’intifada dans Paris !

Que scandait ce grand penseur devant une foule en liesse comme l’attestent les images : « Est-ce qu’on est prêts à mener l’intifada dans Paris ? Dans nos banlieues ? Dans nos quartiers ? ». « Macron le voleur d’élections, n’est-ce pas ? On les connaît les voleurs, qui habitent à l’Élysée et à Matignon. On les connaît. Et est-ce qu’on est prêts à les virer eux aussi ? »… L’intifada, c’est un appel aux émeutes les plus violentes, c’est un appel au meurtre et aux attentats on ne peut plus clair ! On attend encore la réaction de la Justice…

 

Pas un mot à gauche, pas un mot chez les Sociaux-Démocrates…

Il est temps qu’ils sortent de leur léthargie et se démettent de cette dépendance idéologique et intellectuelle. L’Histoire ne les attendra pas, c’est l’heure du crépuscule, les partis aussi meurent…

 

Patrick Pilcer
Conseil et expert sur les marchés financiers, président de Pilcer & Associés, Chroniqueur Opinion Internationale

Président de Pilcer & Associés, conseil et expert sur les marchés financiers
Patrick Pilcer, Président de Pilcer & Associés, conseil et expert sur les marchés financiers