Edito
19H21 - dimanche 15 septembre 2024

Téhéran, Gaza, Solingen, La Grande Motte… même combat. L’édito de Michel Taube

 

Le jour où le mouvement Femme, Vie, Liberté vaincra à Téhéran, l’islamisme radical reculera partout dans le monde.

Il y a deux ans, les femmes iraniennes, et avec elles une grande partie du peuple iranien, se sont soulevées pour dire non à l’oppression tyrannique de la théocratie des mollahs à Téhéran. Mahsa Amini est la martyre et le symbole de ces femmes qui réclament non seulement la liberté de s’habiller comme elles veulent, mais surtout d’en finir avec les habits de la soumission que sont les voiles imposés par le régime des mollahs depuis bientôt un demi-siècle.

Malheureusement, la communauté internationale n’a pas saisi cette opportunité de faire tomber le régime de Téhéran que des femmes-courage avaient et tentent toujours de créer. L’Union européenne, la France plus particulièrement, mais l’ensemble de l’Occident, et notamment les Etats-Unis de Joe Biden, trop timorés sur ce dossier pourtant si stratégique, n’ont pas imposé les sanctions économiques, financières, pénales et géopolitiques qui auraient achevé de faire tomber le régime théocratique et islamiste iranien.

Nous l’avons souvent dénoncé mais il est toujours temps d’agir. Car le régime des Mollahs est plus que jamais un tigre de papier : les mosquées se vident, les défis à l’autorité se multiplient. Le régime iranien est épuisé, miné de l’intérieur par la contestation courageuse de femmes et d’hommes réclamant la liberté.

Il est encore temps d’agir bien entendu ! Au moment où 34 prisonnières entament une grève de la faim dans la prison d’Evin, dont Narges Mohammadi, lauréate du prix Nobel 2023 de la paix et détenue depuis novembre 2021, la communauté internationale peut encore réagir et redoubler d’efforts pour isoler définitivement le régime de Téhéran. La pression internationale a par exemple permis au plus célèbre rappeur Toomaj d’échapper, pour le moment, à la peine de mort.

Quels sont les engagements concrets que peut prendre Michel Barnier, nouveau premier ministre français ? Et Kamala Harris ? Et Donald Trump ?

Les Iraniens de la diaspora devraient donner l’exemple et se regrouper pour créer un gouvernement en exil, ce dont ils n’ont pas été capables malheureusement depuis deux ans.

Ce qui se trame à Téhéran se joue également évidemment à Gaza sous le joug du Hamas, satellite palestinien du régime iranien, à Beyrouth avec le Hezbollah, mais aussi à Solingen en Allemagne et à La Grande Motte ou à Arras en France.

Cette guerre de civilisation, nous pouvons la gagner chez nous en soutenant les femmes à Téhéran.

 

Michel Taube

Directeur de la publication

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