Ce qui s’est passé à l’Olympia mercredi 18 septembre est tout à fait exceptionnel. La salle mythique accueillait en vedette française non un artiste, mais un patron, un businessman, un chef d’entreprise, un self-made-man, un homme qui a gravi tous les échelons de la fortune et qui s’est payé le luxe, le loisir et la liberté de proposer à ses fans (oui, il en a !), un show !
Cette soirée ? Un objet singulier unique, mélange de stand up, de one man show, de concert selon les 2000 élus présents à l’Olympia.
Xavier Niel est un patron iconoclaste qui a cette force d’avoir fait fortune notamment en démocratisant, avec Free, l’accès à une fonction vitale pour chacun, la communication téléphonique et numérique. En décidant de casser les prix d’un marché oligopolistique, il a fait du « capitalisme démocratique ».
Du minitel rose à Iliad et Free, de la station F à la fondation d’écoles pour talents émergents, sans oublier ses prises de participation dans les médias et son mariage avec Delphine Arnault, la fille de l’homme le plus riche du monde, Xavier Niel est une rock star du business et de la France de demain.
Chapeau l’artiste !
De quoi Niel est-il devenu le symbole ?
Nous l’écrivons depuis des années à la une d’Opinion Internationale : la France manque de héros venus du monde des chefs d’entreprise français.
Qui connaît les noms des patrons de la trentaine de Licornes françaises ?
Certes, on connaît quelques milliardaires… Mais c’est pour mieux les décrier, les envier, les détester. Nous ferions mieux de les respecter et de nous réjouir pour eux.
La France a besoin de héros ! On l’a vu avec les Jeux olympiques et paralympiques. Mais on ne sauve pas un pays de la déroute et du déclin avec des sportifs. Ils peuvent y concourir mais on ne reste pas la cinquième, – ou la septième – puissance mondiale, en devenant une nation de sportifs (ce dont nous sommes bien loin d’ailleurs).
Que ce soit le boulanger, le plombier, le patron de TPE, de PME ou d’ETI, toutes ces personnes qui pensent solutions là où d’autres voient des problèmes, qui bâtissent quand d’aucuns critiquent, qui créent des richesses là où la majorité dépense, pourraient renouveler le modèle français et remettre à flot le paquebot France.
Le monde des entrepreneurs a besoin de porte-parole qui sortent de leur zone de confort et vont secouer la maison France. Au lendemain du décès du regretté Francis Palombi, président de la Confédération des Commerçants de France, le flambeau est transmis entre les générations.
Combien de femmes et d’hommes doués pour créer de la richesse économique sont-ils capables de soulever des foules pour servir le bien commun avec leur talent et leurs moyens ?
Le même jour qu’à l’Olympia, Xavier Niel participait au Forum économique des banlieues, rebaptisé « Davos des banlieues », organisé par notre ami Aziz Senni. Une façon d’aider à réparer l’escalier social, si endommagé dans notre pays.
Autre idée : Jean Marc Governatori, ancien chef d’entreprise, reconverti en politique pour une écologie assez libérale et plutôt positive, proposait dans les colonnes du magazine Forbes d’appeler les milliardaires à financer le développement de leur territoire de prédilection.
Pendant des millénaires, nos dirigeants politiques, lorsqu’ils n’étaient pas des monarques, étaient des militaires. Aujourd’hui, les fonctionnaires, surtout les hauts, les juristes également trop souvent (le droit contre le politique, vous connaissez ?), ont pris le pouvoir et c’est pour cela que la bureaucratie et les normes nous étouffent.
Il est temps que les chefs d’entreprise prennent le pouvoir ! Des patrons pourront-ils prendre en charge l’intérêt général et le bien public ?
Évidemment, nous préférons un Xavier Niel ou un Bernard Tapie plutôt qu’un Trump, quoique ce dernier ait réalisé de belles choses lorsqu’il fut président des Etats-Unis, mais ses outrances et son complotisme le compromettent définitivement selon nous.
Dans une France politique épuisée, à quand un Xavier Niel au pouvoir ?