Pendant que les éminents juristes de la Faculté de droit et de sciences politiques de Téhéran légitiment les exécutions et les condamnations à mort des femmes et des hommes qui militent pour la liberté en Iran, le Centre d’études régionales de la même université vient pavoiser à Paris…

Tenez-vous bien : demain 24 septembre, à l’invitation de l’Académie des Sciences d’Outre-mer de la République française, qui en est partenaire, dans ses beaux locaux tout près de l’Arc de triomphe (quel triomphe !), d’éminents juristes d’un régime sanguinaire échangeront sur les « cultures de l’eau », avec des institutions françaises, dont l’université de Nantes, de notre beau pays des droits de l’homme.

Cette rencontre est organisée par :

• le Centre de droit maritime et océanique de l’université de Nantes,
• l’Académie de l’eau (Paris, Unesco),
• le Centre Franco-Iranien (association française présidée par l’efficace et indéboulonnable Directeur du Cabinet de l’Ambassadeur d’Iran en France),
• en partenariat avec les universités de Téhéran et de Tarbiat Modares en Iran,
• l’Institut d’études avancées de Nantes et l’Académie des Sciences d’outre-mer.

Cette conférence de la honte doit inaugurer les Rencontres Franco-Iraniennes, cycle de réflexions sur les relations historiques et culturelles entre la France et l’Iran. Quid des relations présentes ?

Ces liaisons dangereuses et honteuses doivent cesser !

Certes, le débat d’idées et la recherche sont universels et doivent mobiliser des chercheurs du monde entier. Mais pas avec des institutions de pays qui honnissent les valeurs de notre pays et tuent leurs propres chercheurs lorsque ceux-ci exercent leur esprit critique.

Nous demandons à Monsieur Dominique Barjot l’annulation de cette Conférence sur l’eau et ces Rencontres Franco-Iraniennes.

Comment le Secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences d’Outre-mer justifie-t-il ces choix qui nuisent gravement à l’image de cette belle institution qui a grand besoin d’être dépoussiérée ?

Michel Taube