« Ils ont accepté le déshonneur pour avoir la paix, ils auront le déshonneur et la guerre. »
C’est ainsi que Churchill commenta les accords de Munich, signés le 30 septembre 1938 notamment entre les Français, les Anglais et Hitler. En lâchant lâchement la Tchécoslovaquie, laissée aux mains du dictateur nazi, la conférence de Munich scella le destin de l’Europe et du monde.
La grande leçon de cette humiliation : lorsque la guerre est inévitable, mieux vaut la faire le plus vite possible. Si on la retarde, elle est plus tragique et fait plus de victimes.
En 1989, cinquante plus tard, lorsque la Tchécoslovaquie fit sa révolution, j’étais sous le balcon de la Présidence à Prague. Alors que Vaclav Havel tenait un grand discours pour saluer le retour de la liberté, le message de tous les Tchécoslovaques croisés était le même à l’adresse des Ouest-Européens : « ah, vous êtes enfin là ! » …