Un an s’est écoulé depuis le 7 octobre, une date désormais gravée dans nos mémoires collectives comme un jour de terreur, d’injustice, de deuil. Ce pogrom, marqué par une violence que beaucoup d’entre nous n’auraient jamais imaginée voir de notre vivant, a laissé des cicatrices profondes sur des familles, des communautés, et bien sûr sur l’humanité tout entière.
Nous vivons dans un monde où les tragédies se succèdent à un rythme effréné. Le 7 octobre restera un rappel amer de ce que l’inhumanité est capable de produire. Mais face à cette brutalité, il y a une leçon que nous ne devons jamais oublier : la guerre, quelle que soit sa forme, doit toujours être la dernière solution. Trop souvent, les armes sont brandies avant d’épuiser toutes les options de dialogue, de médiation, d’humanité.
C’est avec un sentiment de malaise profond que j’observe, depuis quelque temps, une tendance inquiétante. Certaines personnes semblent utiliser cette tragédie, cette souffrance collective, comme un outil de promotion personnelle. Se montrer en photo, sourire en coin ou arborer des slogans, comme si la douleur des autres pouvait servir à polir une image publique, est non seulement déplacé, mais profondément irrespectueux.
Ce drame devrait être un moment de réflexion, de recueillement, non pas de narcissisme ou de marketing. Nous devons nous souvenir, non pour nous élever individuellement, mais pour apprendre à mieux vivre ensemble. Rappelons-nous que derrière chaque image, chaque chiffre, chaque récit, il y a des vies brisées, des familles en deuil, des cœurs qui ne guériront jamais totalement. Ce respect doit être à la hauteur de la gravité des événements.
La paix n’est pas un mot vide, ni un slogan à la mode. Elle se construit chaque jour, dans les choix que nous faisons. Et c’est à nous, en tant qu’êtres humains, de nous rappeler que la guerre n’est pas une solution, mais un échec de notre humanité. Que ceux qui se rappellent le 7 octobre le fassent avec dignité et conscience. Car si nous oublions cela, nous avons déjà perdu plus que ce que cette tragédie nous a volé.