La chronique de Patrick Pilcer
10H39 - dimanche 6 octobre 2024

Macron, Israël et l’esprit de Munich. La chronique de Patrick Pilcer

 

Emmanuel Macron a choisi son moment. La veille des commémorations du Pogrom du 7 octobre 2023, le Président Macron lâche son allié, attaqué par des barbares, et appelle à ne plus lui vendre d’armes. C’est bien la première fois, dans l’Histoire des relations internationales, où on empêcherait un pays sauvagement attaqué, notre allié, de pouvoir pleinement se défendre et éliminer ses assaillants, nos propres ennemis. Macron innove…

Macron aurait pu profiter de ce moment de souvenir pour dénoncer le génocide perpétré par les terroristes du Hamas, où 42 citoyens Français ont été sauvagement assassinés. Il aurait pu appeler à la libération immédiate et sans condition des otages encore dans des cages et des tunnels à Gaza, dont encore 2 citoyens Français. Il aurait pu féliciter l’armée israélienne qui évite tous les jours de faire des victimes civiles. Si Israël avait voulu liquider purement et simplement les gazaouis, son armée l’aurait fait en deux temps trois mouvements, mais non, au péril de la vie de ses propres soldats, Israël prend soin d’éviter le plus possible les victimes innocentes. Bien mieux que la France en Irak, en Libye, au Mali, etc…

Macron aurait pu se féliciter de l’élimination de Nasrallah, ce chef du groupe terroriste du Hezbollah, responsable de la mort de nos 58 parachutistes le 23 octobre 1983. Il aurait pu demander l’élimination de ce qu’il reste encore du Hezbollah, qui a pris le Liban en otage de son délire antisémite. Un Hezbollah premier producteur des drogues qui tuent nos jeunes en Europe. Il aurait pu condamner fermement l’Iran qui vient de lancer 200 missiles balistiques sur Israël, un Iran qui cherche à obtenir l’arme atomique pour nous menacer tous et hâter la venue du messie. Il aurait pu appeler à une large coalition internationale contre le Hamas, le Hezbollah et l’Iran. Ou au moins à un embargo total contre toutes ventes à ces entités terroristes…

Rien, rien, rien de tout cela, il appelle à cesser les ventes d’armes à Israël, son « amie » attaquée, ce qui implicitement facilite la sombre tâche de ceux qui appelle à la destruction de l’Etat Juif. Quelle Honte ! quelle Lâcheté !

A croire que Macron a peur de sa « rue arabe », comme dans son refus, incompréhensible, d’être à la tête de la Grande Manifestation contre l’Antisémitisme de novembre 2023, initiée par Gérard Larcher et Yael Braun Pivet, une manifestation qui a connu un énorme succès, une manifestation où les anti-républicains n’étaient pas là, et où le RN, qu’on le veuille ou non, a scellé son entrée dans l’arc républicain.

Macron a donc peur de sa « rue arabe ». Il a peur d’une intifada, d’une guerre dans nos banlieues. Il a préféré le déshonneur. Il aura le déshonneur et la guerre dans les banlieues !

Comme lors des accords de Munich de 1938, Macron préfère sacrifier son alliée plutôt que la paix à court terme. Daladier au moins disait à ses proches, alors qu’il était acclamé par la foule pacifiste : « Ah ces cons, s’ils savaient ! ». Macron le sait-il ?

Nous attendions tous beaucoup d’Emmanuel Macron en 2017. Il prônait la rupture avec les usages politiques anciens, le dépassement des clivages. Si c’est cela la rupture, revenons aux clivages anciens…et le plus vite sera le mieux !

Michel Barnier devrait sauter sur cette occasion et marquer sa rupture. Tout comme les membres de son gouvernement. Ne laissons plus à Macron ni la diplomatie ni les affaires militaires.

Si Michel Barnier et son gouvernement tergiversent, il y a une autre solution, plus efficace encore, pour renvoyer ce Président qui aime le Théâtre rejoindre la troupe de la Comédie Française et jouer Tartuffe.

LFI a proposé à l’Assemblée Nationale la destitution du Président. LFI ne pensait ne faire qu’un coup médiatique. Il faut que tous les membres de l’Assemblée et du Sénat saisissent cette opportunité et votent la destitution au plus vite.

On ne peut continuer avec un Président qui a peur de son ombre, un Président qui n’hésite pas à dissoudre une Assemblée quitte à pousser le pays vers le Chaos et l’ingouvernabilité, un Président qui appelle à faire un pas en avant et « en même temps » un pas en arrière, un Président qui ne fait plus avancer notre pays, un Président qui abandonne nos alliés en rase campagne plutôt que de combattre nos propres ennemis.

Il est temps de dire stop, basta, fin. Il est temps au Camp Républicain de préparer une véritable alternative de Progrès, sans Macron, sans Le Pen et sans Mélenchon. Le moment est venu.

Destitution et retour aux urnes !

 

Patrick Pilcer
Conseil et expert sur les marchés financiers, président de Pilcer & Associés, Chroniqueur Opinion Internationale

Président de Pilcer & Associés, conseil et expert sur les marchés financiers
Patrick Pilcer, Président de Pilcer & Associés, conseil et expert sur les marchés financiers