Edito
09H57 - mercredi 9 octobre 2024

C’était un certain… 10 octobre 2003, la 1ère Journée mondiale contre la peine de mort. L’édito de Michel Taube

 

François-Régis Hutin, regretté président de Ouest France, Robert Badinter, et Michel Taube, fondateur de l’association « Ensemble contre la peine de mort », en 2006, lors de l’anniversaire des 25 ans de l’abolition de la peine de mort en France au cours duquel le quotidien Ouest France avait imprimé le Journal de l’abolition édité par ECPM. (Photo : David Ademas / Ouest-France)

Depuis le 10 octobre 2003, la journée mondiale contre la peine de mort est inscrite au calendrier des journées internationales reconnues par la France, l’Union européenne et les Nations unies.

Cette année-là, tous les membres du gouvernement belge en exercice signèrent une pétition pour l’abolition universelle de la peine de mort.

Ce jour-là, des messages de la France, du Vatican, de très nombreux pays dans le monde, saluèrent notre initiative prise dans le cadre de l’association Ensemble entre la peine de mort que nous avions créée en 2000 et dirigée jusqu’en 2007.

Cette Journée mondiale s’inscrivait dans le prolongement du 1er Congrès mondial contre la peine de mort organisé le 21 juin 2001 à Strasbourg et de la création de la Coalition mondiale contre la peine de mort dont nous assurions le Secrétariat exécutif dès 2002.

Cette Journée mondiale permet de rappeler partout dans le monde que l’abolition de la peine de mort est une cause universelle et certainement l’un des critères de civilisation les plus hauts. Non seulement nul n’a le droit de vie ou de mort sur autrui mais cette peine n’est jamais dissuasive et constitue l’exacte frontière entre la justice et la vengeance, cette dernière générant toujours plus de violence.

En des temps où la peine de mort recule partout dans le monde, sauf en Chine, en Iran, en Afghanistan et en Arabie saoudite, le débat sur la peine de mort revient en France. Il est vrai que pour de nombreux abolitionnistes, il ne doit pas y avoir de débat sur des peines de substitution. C’est ce que défendait Robert Badinter.

Pour notre part, nous sommes convaincus que l’abandon définitif de la peine de mort, cet abus de souveraineté d’une puissance étatique ou religieuse, suppose que la justice pénale soit très ferme avec ses pires criminels. Et si cette fermeté doit passer par des peines très longues, les sociétés doivent en avoir le courage. C’est la condition pour que la justice atteigne sa visée dissuasive et fasse reculer la violence.

 

Michel Taube

Directeur de la publication

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