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05H40 - mercredi 9 octobre 2024

C’était un certain… 9 octobre 1981 : la peine de mort abolie en France.

 

La promulgation de la loi votée le 30 septembre précédent par l’Assemblée nationale, sur proposition de Robert Badinter et de François Mitterrand, permit à la France de rejoindre, tardivement, la cohorte des principaux pays européens qui l’avaient déjà abolie. A la surprise des plus sceptiques, le Sénat avait lui aussi voté en première lecture l’abolition de la peine capitale, le RPR et les gaullistes votant largement comme la gauche, contrairement à l’UDF de Valéry Giscard d’Estaing qui plaida pour son maintien.

En ce 9 septembre 1981, les condamnés en attente d’exécution (dont la vie avait dépendu de l’élection présidentielle du 10 mai 1981) virent leur peine commuée en peines à perpétuité, notamment Philippe Maurice, assassin d’un policier, qui, en prison, fit des études supérieures et devint universitaire spécialisé en histoire médiévale.

Désormais, la justice n’ordonnera plus qu’on coupe un homme en deux, pour reprendre la formule qu’avait employée l’avocat Robert Badinter au procès de Patrick Henry.

Vingt-cinq ans plus tard, le 17 février 2007, au terme d’une campagne d’opinion que nous avions menée, la France révisa la Constitution de la Vème République et ajouta un article 66-1 : « Nul ne peut être condamné à la peine de mort », ayant pour principales conséquences d’interdire la peine capitale en temps de guerre et de rendre beaucoup plus difficile son rétablissement. L’auteur de cette initiative qui venait parachever l’édifice institutionnel de l’abolition était Jacques Chirac, président de la République, lequel avait voté l’abolition en 1981.

 

Michel Taube

Directeur de la publication

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