Edito
07H16 - vendredi 11 octobre 2024

Cory Le Guen : épisode 2 du journal du hard (Web). L’édito de Michel Taube

 

 

Les haters sont les stars du web, Elon Musk s’en frotte les mains, nos enfants moins qui forment la génération perdue. Chaque semaine, Opinion Internationale cerne ces haters. Après Kamil Abderrahman, portrait peu glorieux de Cory Le Guen qui compte tout de même 35.000 followers.

 

 

Cory Le Guen, 36 ans, est un personnage haut en couleur qui se revendique journaliste… mais uniquement sur Twitter (pardon, sur X). Derrière son écran, il se présente comme un fervent défenseur de la cause écologique et un détracteur acharné de la droite. Mais ce pseudo-journaliste traîne un passé aussi lourd que ses condamnations judiciaires : 18 au compteur, pour des escroqueries en tous genres.

il y a quelques mois, Le Guen a gagné en notoriété grâce à un canular retentissant visant Damien Rieu, figure de la droite identitaire. Le Guen, en se filmant de dos en train de simuler une prière musulmane dans un tribunal parisien, a piégé Rieu, qui a relayé la vidéo sans en vérifier l’authenticité. Ce coup médiatique, bien que populaire, a surtout servi à gonfler l’audience Twitter (deuxième demande de pardon, X) de Le Guen.

Pourtant, cet activisme en ligne cache une autre réalité : celle d’un malfrat habitué des salles de tribunal.

Ancien aspirant à une candidature écologiste, Cory Le Guen s’est même vu refuser l’investiture du Nouveau Front Populaire (NFP), malgré sa proximité idéologique avec ce parti populiste. Même les Verts pastèques n’en ont pas voulu. Jugé trop extrême même pour ses alliés, il a été écarté pour son radicalisme et ses méthodes controversées. Cette exclusion par sa propre famille politique reflète son incapacité à se conformer à un cadre, préférant l’anarchie et les coups d’éclat médiatiques.

Mais derrière l’apparence de militant écologiste se cache une personne que l’on peut qualifier d’escroc puisque dans le passé, il a usurpé des identités pour des privilèges et multiplié les condamnations pénales. Se faisant passer pour le neveu de Brigitte Macron, il avait ainsi obtenu des services dans des hôtels de luxe, ce qui lui a valu une condamnation à un an de prison ferme. Ses nombreuses condamnations pour escroquerie et manipulation dressent le portrait d’un homme prêt à tout pour rester dans la lumière.

Originalité du personnage, Cory Le Guen incarne une écologie de façade, où les convictions se mêlent à l’opportunisme. Trop radical pour ses alliés, mais toujours prêt à utiliser Twitter (décidément, prononcez X) pour manipuler l’opinion, il est également proche de figures comme Kamil Abderrahman, le cyber-apôtre islamiste de la haine anti-France que nous avions déjà croqué à la une d’Opinion Internationale. Ensemble, ils naviguent dans un monde où la désinformation et la provocation sont des armes de choix.

À la croisée des chemins entre militantisme et imposture, Le Guen s’affirme comme un symbole des dérives contemporaines, utilisant son influence pour relayer des idées qui ne manquent pas de diviser et de choquer.

 

Michel Taube

Directeur de la publication