L’arrestation de l’agitateur et influenceur Kémi Séba est un événement politique de première importance et, disons-le franchement, une bonne nouvelle pour la France. Cet activiste autoproclamé panafricanisme, pourtant déchu de sa nationalité française en mars dernier, a continué à sévir, franchissant toutes les lignes rouges au nom d’un anti-colonialisme dévoyé.
« Je suis un homme noir libre », déclarait Kemi Seba, le 16 mars 2024, au moment de brûler son passeport français, symbole selon lui de soumission à l’ancienne puissance coloniale. Libre, le militant néo-panafricaniste ne l’est plus depuis son arrestation hier à Paris.
Mais que lui reproche-t-on exactement ? Et quelles sont les conséquences à en tirer pour la souveraineté de la France ?
Kémi Séba, dont le vrai nom est Stellio Capo Chichi, avait déchiré son passeport en conférence de presse en mars dernier. Nous avions dénoncé ses agissements. Mais l’homme avait continué à agir en toute impunité, devant le conseiller spécial du président putschiste d’un régime militaire nigérien dont l’hostilité vis-à-vis de la France n’est plus à démontrer. En vérité, ce même Niger, que Séba défend avec ardeur, n’hésite pas à se rapprocher de Moscou et de Bakou, faisant fi de toute notion de loyauté ou de respect envers ses anciens partenaires.
Kémi Séba a donc été arrêté le 14 octobre 2024 par la DGSI. L’accusation portée contre lui est lourde : intelligence avec une puissance étrangère. Autrement dit, il est soupçonné d’avoir entretenu des relations compromettantes avec des États hostiles à la France, tels que le Niger, la Russie ou encore l’Azerbaïdjan. Des pays qui, ces derniers mois, se sont illustrés par leur agressivité géopolitique envers notre pays. Cette affaire, loin d’être anodine, concerne la sécurité intérieure de notre nation et notre capacité à défendre nos intérêts sur la scène internationale.
Juan Branco, l’avocat de Kémi Séba, n’a pas tardé à réagir, qualifiant cette arrestation de « violente et excessive ». Pour lui, les charges sont infondées et relèvent d’une tentative de criminalisation d’un opposant politique. Il évoque même l’hypothèse d’une extradition vers le Bénin, où son client risquerait la prison à vie.
Si les faits reprochés à Kémi Séba sont donc avérés, il encourt jusqu’à 30 ans d’emprisonnement. Intelligence avec une puissance étrangère est une accusation grave, qui touche au cœur de la souveraineté de l’État. Et en cas d’extradition vers le Bénin, son pays d’origine dont il a toujours la nationalité, il risque la réclusion à perpétuité pour des motifs similaires.
Complaisances coupables
Voilà des années que Kémi Séba sévissait en toute impunité dans les banlieues de métropole et dans les outre-mer pour endoctriner les jeunes à sa haine de la France.
L’arrestation d’aujourd’hui prouve que la patience a des limites. En septembre dernier, plusieurs sources nous indiquent qu’Emmanuel Macron aurait même rencontré Kémi Séba en personne. Cette entrevue visait-elle à calmer le jeu ou est-elle le signe d’un président qui aime jouer avec le feu ? La réception de Kalash, sulfureux mais populaire rappeur martiniquais par le conseiller Outre-Mer du chef de l’Etat, à la demande de Brigitte Macron (conseillère occulte du président ?), participe de cette constante de fréquentations pour le moins déstabilisante de la part de l’Elysée.
On peut aussi s’étonner que des chroniqueurs vedette de médias publics comme Claudy Siar sur RFI s’émeuvent de l’arrestation de Kémi Séba. Claudy Siar, conseiller occulte du chef de l’Etat depuis son élection en 2017 (l’est-il encore aujourd’hui ?), aurait été plus inspiré de s’en tenir à son talent de chroniqueur vedette de musiques afro-caribéennes plutôt que devenir le porte-parole nauséabond d’une pseudo « génération consciente » en mal de victimisation et de revanche sur une histoire biaisée. RFI peut-elle longtemps cautionner des propos si violents contre la France que martèle à longueur journée Claudy Siar sur les réseaux sociaux ?
La fin de l’angélisme français
Pendant trop longtemps, la France a toléré des comportements outranciers, des provocations qui auraient conduit à des sanctions immédiates dans d’autres démocraties. Aux États-Unis comme dans de nombreux pays, déchirer son passeport, comme brûler le drapeau national, aurait immédiatement valu à son auteur une arrestation et une peine sévère. En France, il a fallu attendre que la menace prenne de l’ampleur.
Cette arrestation marque-t-elle un tournant ? Il est grand temps de siffler la fin de la récréation pour ceux qui, comme Kémi Séba, font passer leurs idées dangereuses avant le respect des lois de la République et la loyauté vis-à-vis de la France qui, souvent, leur a tout donné.
Qu’ils soient de nationalité française, comme certains activistes en Martinique, ou étrangers, comme des islamistes radicaux ou des idéologues tels que Séba, il est grand temps de prendre des mesures fermes contre les ennemis de la France et de ses valeurs républicaines.
Le temps de l’angélisme est révolu. Nos ennemis doivent comprendre que la souveraineté française et nos valeurs républicaines ne sont pas négociables.