Blessé et traqué, finalement abattu par ses ennemis à la suite d’une attaque aérienne de l’OTAN dans sa ville natale de Syrte, Mouammar Kadhafi aura gouverné de main de fer la Libye pendant 41 ans.
Sa disparition clôture à certains égards cette période folle du printemps arabe qui avait secoué l’Égypte, la Tunisie et l’ensemble du monde arabe.
La mort de l’homme fort de Tripoli, qui avait assuré un subtil jeu d’équilibre entre les puissances régionales en Afrique, au Proche-Orient et jusqu’en Europe, marqua l’ouverture d’un nouveau chapitre de tensions, de divisions, de guerres civiles, de poussée des islamistes, de pression migratoire nouvelle sur l’Europe.
Nous sommes encore dans l’après Kadhafi.
Mais ceux qui regrettent l’époque de ce dictateur ne doivent pas oublier qu’il a aussi été le boucher et le tortionnaire de milliers de Libyens. À Benghazi, dans l’est de la Libye, dont Kadhafi voulait écraser la population rebelle, ce qui déclencha l’intervention de la France et de l’ONU, les familles des infirmières bulgares et du médecin palestinien, et surtout les familles des 400 enfants qui sont morts du SIDA à cause d’un système sanitaire défaillant, en savent quelque chose…