Alphonse Bertillon, chef du service de l’identité judiciaire à la préfecture de police de Paris, a créé l’anthropométrie, un système de classement des photos basé sur onze caractères fondamentaux. Malgré quelques succès dans l’identification des récidivistes, son système a été remplacé par la comparaison des empreintes digitales, plus fiable. Il a finalement reconnu l’utilité de cette technique après un meurtre chez un dentiste parisien mettant en évidence les similitudes entre les empreintes digitales recueillies sur place et celles d’un obscur repris de justice auquel il avait eu affaire quelques mois plus tôt.
Ce premier coup d’éclat de la police scientifique consacre la gloire de Bertillon… et la supériorité du fichier d’empreintes digitales.
Anthropométrie, empreintes digitales… ces progrès techniques dans les enquêtes de police judiciaire ont certainement été considérés à l’époque comme des atteintes à l’État de droit et aux droits de l’homme.
Il en est de même aujourd’hui avec tous les systèmes de traque des délinquants et des criminels.
Les idéologues ont juste oublié que les premières des libertés, celles qui conditionnent toutes les autres, sont la sûreté et la sécurité.