Cette année il n’y aura donc pas de suspense ! Donald Trump et les républicains remportent non seulement la Maison Blanche mais également une majorité inédite au Sénat et à la Chambre des représentants. Du vote populaire également remporté à la Cour suprême idéologiquement conservatrice, Donald Trump aura désormais tous les pouvoirs dès son investiture le 20 janvier 2025.
Certes, Kamala Harris n’a pas eu le temps de mener sa campagne car elle a été investie beaucoup trop tardivement. Comme l’expliquait Edward Brawer, leader mondial dans la production des podcasts, dans « La Nuit américaine », diffusée par Entrevue et « Les incorrectibles » et produite par Radouan Kourak et Eric Morillot [où nous sommes intervenus cette nuit], c’est sur les réseaux sociaux, dans les podcasts et sur les plateformes web que se forge désormais l’opinion publique américaine et occidentale. La vice-présidente n’avait pas la réputation suffisante pour en quelques semaines rattraper son retard sur la notoriété acquise par Donald Trump depuis des années.
Kamala Harris et Joe Biden ont aussi commis des erreurs fatales : la première en parlant trop de l’avortement, alors que cette noble cause relève des Etats fédérés et de la Cour suprême, et surtout en recadrant un militant trop christique qui clamait « Jesus is our Lord » dans le Wisconsin, se coupant de millions d’électeurs afro-américains très croyants ; la seconde en traitant les électeurs de Trump d’ordures.
Mais ce sont aussi et surtout des raisons très profondes qui expliquent la victoire assez large de Donald Trump : l’Amérique conservatrice se réveille et se rebelle en votant Trump. Hostile aux excès dévastateurs du wokisme et du racialisme diversitaire qui menacent l’Occident, l’Amérique profonde, des classes moyennes et des petites villes se rebelle sur l’Amérique des côtes et des grandes métropoles passée du libéralisme au wokisme.
Signe des temps, de très nombreux Américains d’origine afro-américaine ou latinos ont voté Trump pour une raison simple : les immigrés légaux en ont marre des immigrés illégaux et encore plus des délinquants et des criminels étrangers qui pourrissent la vie des citoyens qui se lèvent tôt le matin pour aller bosser, qui se saignent pour proposer une éducation et des études de qualité à leurs enfants.
Cette victoire de Donald Trump annonce une vague conservatrice qui d’élection en élection est en train de toucher l’Europe, laquelle connaît les mêmes problèmes de wokisme et de pression migratoire menaçant son identité et son avenir.
Donald Trump, c’est la victoire de l’Amérique qui entreprend, qui ose, qui n’a pas peur de l’argent, de la réussite, qui en a marre d’une administration publique pléthorique, bureaucratique et obsédante.
En la matière, un des derniers tweets d’Elon Musk, présenté comme le véritable vice-président de Trump, est éloquent : « America is a nation of builders Soon, you will be free to build ».
Let that sink in pic.twitter.com/XvYFtDrhRm
— Elon Musk (@elonmusk) November 6, 2024
La victoire de Trump, c’est aussi l’espoir que la lutte implacable contre l’islamisme radical qui sévit en Iran, au Liban avec le Hezbollah et en Palestine avec le Hamas, redoublera comme l’ont amorcé les Israéliens depuis le crime contre l’humanité du 7 octobre 2023.
La victoire de Trump pose pour l’Europe une double équation : l’Ukraine qu’il faut aider à retrouver sa pleine souveraineté et l’Union européenne incapable de se défendre elle-même contre les assauts de Vladimir Poutine. Donald Trump mettra-t-il de l’eau dans son vin californien et aidera-t-il l’Europe à résister aux velléités du dictateur Poutine ? C’est évidemment notre plus grande inquiétude.
Evidemment, l’élégance, la courtoisie, la modération ne gagnent pas aujourd’hui la présidentielle américaine. Mais notre époque a des allures de guerre civile et internationale. Et en ces temps de crise, les vieux peuples ont besoin de généraux et pas simplement de gentlemen pour sauver leurs valeurs cardinales et montrer la voie.