Les résultats sont tombés comme une douche froide pour les progressistes, un choc encore plus brutal pour ceux qui pensaient que le Michigan demeurerait un bastion démocrate. À Dearborn, la ville au cœur de la communauté arabo-américaine des États-Unis, et dans bien d’autres recoins du « mur bleu, » la fissure a été implacable. Ce mur, que l’on pensait inébranlable, a cédé face à une coalition inattendue de musulmans, de chrétiens, et d’électeurs traditionalistes. Contre toute attente, ils ont porté Donald Trump au sommet. Ce n’était plus seulement une question de politique, mais une question de valeurs, de culture, de survie même face à l’avancée galopante du wokisme.
À Dearborn, ville emblématique à majorité arabe et musulmane, l’ambiance lors de la soirée électorale a d’abord été celle de l’espérance, de la ferveur pour le camp démocrate. Les électeurs s’étaient déplacés en masse, convaincus que leur vote serait la clé pour contenir la vague Trump. Mais au fil des heures, l’atmosphère a basculé. Les bulletins dévoilant les soutiens massifs pour Trump ont révélé une autre réalité : une révolte silencieuse de ces communautés contre l’ordre progressiste incarné par les démocrates. Ce n’est pas un président qu’ils ont élu, c’est un rempart qu’ils ont voulu ériger contre le wokisme, contre cette idéologie qui veut réécrire leur identité, nier leurs valeurs, et dissoudre leurs familles dans le relativisme.
Car derrière cette révolte se cachent des décennies de tensions et de mépris ressentis par ces communautés. Les électeurs musulmans et chrétiens du Michigan ne sont pas aveuglés par le charisme de Trump, loin de là. Ils voient en lui, non pas un messie, mais le dernier rempart contre une gauche progressiste qui impose des idéologies contraires à leurs convictions profondes. La « cancel culture, » la théorie du genre, le progressisme radical : autant de concepts qui heurtent une culture millénaire fondée sur la famille, la foi, et la tradition. Pour beaucoup d’habitants de Dearborn, les attaques constantes contre les valeurs traditionnelles sont devenues insupportables. Ils ne veulent pas que leurs enfants soient exposés dès le plus jeune âge à des discours qui brouillent les repères.
Un exemple illustre parfaitement ce sentiment : les réformes scolaires imposées par les administrations progressistes, visant à introduire l’éducation sur les questions de genre dès l’école primaire. À Dearborn, ces mesures ont provoqué une levée de boucliers parmi les familles musulmanes et chrétiennes. Ces parents, soucieux de transmettre leur héritage, voient dans ces réformes une menace directe. Pour eux, Trump n’est pas parfait, mais il est le seul à s’opposer frontalement à ce progressisme qui avance masqué. En réalité, ils se tournent vers lui comme une ultime défense, un bouclier contre ce qu’ils considèrent être une tentative d’effacement de leur mode de vie.
Dans les rues de Dearborn, cette soirée d’élection a pris des allures de prise de conscience collective. Des familles, des voisins, des groupes de prière se sont rassemblés, débattant avec passion, non seulement de l’avenir politique de leur pays, mais aussi de leur propre existence dans une Amérique qui semble vouloir tourner le dos à leur mode de vie. Alors que les résultats s’annonçaient, l’étonnement laissait place à un sentiment d’acceptation : Trump, au moins, respecte leurs valeurs. Il est prêt à écouter, ou du moins à tolérer une Amérique conservatrice, qui refuse de se plier aux diktats idéologiques.
Le Michigan, avec sa forte concentration de communautés chrétiennes et musulmanes, est ainsi devenu le terrain d’une alliance inattendue et même historique. Ces Américains, qu’ils soient d’origine arabe ou européenne, ont choisi de dire non à la gauche radicale, non au wokisme, et oui à un leader qui, malgré ses excès, représente pour eux la préservation d’un certain ordre moral. Dearborn, autrefois pilier du Parti démocrate, a montré au monde qu’en Amérique, la culture et les valeurs comptent parfois davantage que les appartenances partisanes.
Ce retournement est un message clair pour l’Amérique tout entière. Ce ne sont pas seulement les votes qui ont basculé, mais une partie de l’identité américaine elle-même qui a trouvé refuge dans la bannière trumpienne. Ces électeurs disent, en somme, qu’ils ne se reconnaissent plus dans un parti qui les regarde de haut et qui, au nom du progrès, les réduit au silence. Ils ont fait de Trump un symbole, celui d’une Amérique encore attachée à ses racines, réfractaire aux injonctions d’un progressisme destructeur.
Alors, les musulmans français auront-ils le courage de s’affranchir de La France Insoumise et de son agenda « progressiste »? Tout comme leurs coreligionnaires américains à Dearborn, pourront-ils reconnaître que leurs valeurs traditionnelles, la famille et la foi, ne se retrouvent plus dans les promesses d’une gauche qui défend un wokisme de plus en plus éloigné de leurs convictions profondes ?