Les attentats du 13 novembre 2015. Une nuit d’horreur, une nuit où la France se voyait frappée en plein cœur. Paris, la ville-lumière, Paris que l’on croyait intouchable, Paris frappée dans ses rues, dans ses terrasses, dans ses théâtres. Cette nuit-là, des Français, des hommes et des femmes venus vivre un simple moment de plaisir, se sont retrouvés pris dans l’enfer des tirs, dans le chaos d’un carnage prémédité. Des noms se sont gravés dans la mémoire collective : Bataclan, La Belle Équipe, Le Carillon. Ils ne signifient plus un simple lieu de rencontre ; ils sont devenus des symboles d’une barbarie sans nom.
Que dire de plus ? Que dire que l’on ne sait déjà ? La France a pleuré ses morts, unis dans la douleur, dans une compassion solidaire. Mais ensuite ? Ensuite, le silence est revenu, tout doucement. On a construit des mémoriaux, on a planté des fleurs, on a organisé des cérémonies. On a dit « plus jamais ça », tout en laissant les racines du mal s’enfoncer dans notre terre. Une terre qui, désormais, voit fleurir en son sein le communautarisme, les zones de non-droit, l’oubli volontaire de nos propres valeurs au nom d’un multiculturalisme aveugle. Une terre qui préfère ignorer le mal par crainte de nommer les choses, par peur d’ouvrir les yeux.
Certains diront que l’on doit se souvenir, mais que l’on doit aller de l’avant. « Ne pas stigmatiser », dit-on. « Ne pas blesser, ne pas diviser ». Mais quel avenir avons-nous, si nous continuons de nous aveugler devant la réalité ? Il ne s’agit pas de stigmatiser, mais de regarder en face les menaces qui se multiplient. Combien de temps encore allons-nous sacrifier notre identité sur l’autel d’une paix sociale fragile ? Combien de temps allons-nous subir sans réagir, sans défendre ce qui fait notre essence ? La liberté, l’égalité, la fraternité – autant de principes aujourd’hui galvaudés, vidés de leur sens originel.
Le 13 novembre, la France a perdu plus que des vies. Elle a perdu une part de son innocence, de son insouciance. Et depuis, elle n’a cessé de faire des compromis, de céder sous les pressions, de se plier devant les exigences d’une idéologie qui n’est pas la sienne. À force de vouloir se montrer « ouverte », la France a faibli. Elle se dilue, elle se tait, et cette faiblesse est exploitée, chaque jour davantage.
Le 13 novembre devait être un réveil. Il aurait dû marquer un tournant. Pourtant, les mêmes causes produisent les mêmes effets : la violence s’installe, elle s’intensifie, et le peuple, de plus en plus, vit avec la peur au ventre. Combien de morts faudra-t-il pour qu’un sursaut de lucidité gagne enfin nos élites ? Combien de tragédies comme celle-ci pour que la France défende ce qui lui reste de grandeur ?
Si nous avons oublié, le terrorisme, lui, n’oublie jamais. Pour les Français, il est grand temps d’en tirer les leçons et de se rappeler que les compromis ne mènent jamais à la paix, mais bien à la soumission. Nous avons le choix. Nous pouvons encore préserver cette France que nos ancêtres ont bâtie, cette France qui brille par son histoire, sa culture, ses valeurs. Le 13 novembre 2015 n’est pas qu’une date dans le passé, c’est un rappel, une mise en garde. N’oublions pas.