On ne sait plus comment appeler l’imagination de nos parlementaires, principalement de gauche, lors du débat sur le Budget 2025. Concours Lépine des taxes, Foire à la saucisse et aux impôts. Quel que soit le nom, le résultat est toujours le même : plus d’impôts ! Comme si, lorsqu’une baignoire est percée, en ajoutant toujours plus d’eau, on colmatait les fuites…
Non seulement, comme toujours, plus d’impôts feront moins de recettes fiscales, mais surtout on prend le risque de plonger le pays dans une nouvelle crise économique au pire moment, au moment où nous n’avons plus un sou pour entamer une politique contracyclique et remettre les moteurs de notre économie en route.
Au lieu de phosphorer sur comment vider les poches des citoyens, les angoisser et freiner leurs investissements et leur consommation, nos parlementaires devraient au contraire réfléchir à comment aider les Français à créer plus de richesses. Car plus nous créerons de richesses, plus nous paierons des taxes et des impôts. Nous entrerons alors dans un véritable cercle vertueux, plus de richesse, plus d’impôt, plus d’investissement pour la Santé, la Sécurité, la Recherche, l’Innovation, l’Education qui permettra plus de nouvelles richesses,…
Certains députés, comme Elisabeth Borne, proposent de supprimer un jour férié. Certains suggèrent le 11 novembre, puisque tous les protagonistes de la Grande Guerre sont morts. C’est oublier cette épreuve fondatrice de la Nation. Il n’y a plus de survivants à la prise de la Bastille, devrait-on pour autant supprimer ce marqueur de la Nation ? Certes non. Plutôt supprimer le 15 août, non pas parce qu’il n’y a plus de survivants de l’époque, mais parce qu’au milieu des vacances, ce jour férié est l’un des moins utiles.
Avoir plus de jours travaillés est une excellente idée qui permettrait de produire plus. Mais avant de supprimer un jour férié, attaquons-nous à l’absentéisme et aux arrêts maladie. Si nous parvenons à diminuer ces jours d’arrêt et d’absence de 5 jours, cela fait une semaine de travail et de production en plus, soit près de 2% de hausse. Avec une croissance économique proche du zéro sur 2025, peut-on se permettre de passer à côté de ces 2% !
Plutôt que d’inventer de nouveaux impôts, nos parlementaires devraient soutenir plus fermement la ministre du Travail et de l’Emploi lorsqu’elle cherche, non pas à augmenter le coût du travail ou à rogner le pouvoir d’achat des apprentis, mais à améliorer les conditions de travail pour tous, à faire en sorte que les jeunes entrent plus facilement dans la vie active, que les femmes puissent plus aisément concilier leur maternité et leur emploi, que le handicap ne soit plus un obstacle à l’emploi, et que les plus de 55 ans restent plus longtemps pleinement actifs, mettant leur expérience et leur expertise au service des entreprises.
Diminuer le taux de chômage, grand succès du mandat Macron, était vital. Il faut absolument à présent passer à la vitesse supérieure et augmenter notre taux d’emploi.
Sur ce sujet comme sur tant d’autres, n’attendons pas grand-chose de la gauche ultra. Elle n’a pas hésité à accuser Astrid Panosyan-Bouvet, à peine en poste, d’être la ministre des licenciements parce que Michelin est contraint de licencier. Quel manque de cohérence !
Ceux-là qui à Paris et ailleurs interdisent les voitures se lamentent à présent que les fabricants de pneus, les équipementiers et les constructeurs automobiles en France en souffrent ensuite… Cette gauche joue au pompier-pyromane !
Plutôt que de laisser la gauche créer toujours plus d’impôts, cherchons, innovons, et créons tous plus de richesse !