Pascal Vittori, président de l’Association française des maires de Nouvelle-Calédonie, et Wilfrid Weiss, maire de Koumac et vice-président de l’Association des maires de Nouvelle-Calédonie (AMNC, indépendantistes) ont participé au Congrès des Maires de France. Ils ont rappelé que la lettre adressée début août à Michel Barnier, nouvellement élu Premier ministre de la République française, n’a pas obtenu de réponse suffisante.
Malgré quelques premières décisions courageuses prises par Matignon et Bercy, les maires de l’archipel calédonien ont donc organisé mardi 19 novembre à Paris une conférence de presse exceptionnelle pendant le Congrès des maires de France, en présence de David Lisnard, André Laignel, président et vice-président de l’AMF, Florence Rolland, maire de La Foa, benjamine des maires du Territoire, et Georges Naturel sénateur de Nouvelle-Calédonie, pour alerter les pouvoirs publics sur les risques d’effondrement budgétaire des municipalités de Nouvelle-Calédonie.
Pour ne citer qu’un exemple, les transports scolaires sont d’ores et déjà annulés dans la Province Sud de la Nouvelle-Calédonie, faute de budget de fonctionnement pour les municipalités, très fortement impactées par les conséquences économiques et sociales de l’insurrection et des violences qui ont frappé la Nouvelle-Calédonie au premier semestre.
Opinion Internationale publie la lettre adressée au Premier ministre pour souligner la gravité de cette situation qui peut seule être réglée dans le vote de la loi de finances 2025 d’ici la fin décembre de cette année.
Plus que jamais, il faut sanctuariser et même augmenter les moyens alloués aux Outre-mer français, pour répondre à la crise sociale politique et géopolitique de la Nouvelle-Calédonie, de la Martinique, de Mayotte et de bientôt d’autres territoires. Sous peine de fragilisation voire d’effondrement de ces morceaux de France grâce auxquels, comme disait le général De Gaulle, le soleil ne se couche jamais sur la France.