La République française, et les Martiniquais qui se lèvent tôt pour aller travailler et étudier, sont menacés en Martinique par une alliance de circonstance entre les cartels des drogues qui ont décidé de mettre la main sur les Caraïbes, Rodrigue Petitot, l’Azerbaïdjan et les indépendantistes.
Ce qui s’est passé à la résidence du préfet Jean-Christophe Bouvier le 11 novembre 2024 fut la première tentative de prise d’un bâtiment public de la République par des indépendantistes violents et prêts à tout, soutenus par les cartels des drogues qui gangrènent les Caraïbes et par des puissances étrangères qui visent à déstabiliser la France.
Doit-on le rappeler ? Il est rarissime qu’un préfet de la République soit personnellement attaqué et menacé. C’est pourtant ce qui s’est passé (et c’était pourtant la quatrième fois depuis trois mois) lundi 11 novembre, au soir de l’arrivée en Martinique du ministre des Outre-mer, François-Noël Buffet. Ce soir du 11 novembre, c’est un ministre du gouvernement de la République que l’on visait : si le préfet ne s’était pas personnellement interposé avec ses hommes face à Rodrigue Petitot, si le RPPRAC et son leader « insurrectionneur » professionnel au casier judiciaire hallucinant, étaient venus armés avec une foule plus nombreuse, l’issue de la soirée aurait pu être dramatique.
Paris mesure-t-il ce qui se trame ?
À travers la personne du préfet et les violences perpétrées depuis le 1er septembre, dont la vie chère n’est qu’un prétexte (les acteurs politiques et économiques locaux ont signé un accord pour réduire les prix sur les denrées alimentaires d’ici le 1er janvier 2025 et le ministre des Outre-mer s’est engagé à leurs côtés), c’est la République française et l’ancrage des Antilles et des Outre-mer dans la France, qui sont attaqués.
Il est temps que Bruno Retailleau, Didier Migaud et Michel Barnier interviennent et montent au créneau.
Et puisque le président de la République est en Amérique latine, peut-être pourrait-il profiter de son départ de Santiago du Chili demain matin pour faire une escale politique à Fort-de-France.
Emmanuel Macron, plutôt que de faire recevoir à l’Elysée des rappeurs au casier judiciaire bien rempli, pourrait venir sur place et adresser un message très fort de fermeté et de soutien aux représentants de l’Etat, aux forces économiques et sociales du territoire, aux Martiniquais qui se lèvent tôt pour aller travailler et qui sont fiers d’être Français, contrairement à ce que laissent croire les Petitot et autres Marcellin Nadeau, indépendantistes jusqu’au-boutistes.
Qu’on ne se méprenne pas : la stratégie de Petitot et de ses alliés, c’est la haïtisation de la Martinique. Comme en Nouvelle-Calédonie, veut-on perdre nos Outre-mer ?
Michel Taube