La libération de Strasbourg le 22 novembre 1918 marque un tournant historique pour la ville et pour l’Alsace. Après quatre années de guerre dévastatrice, l’armistice du 11 novembre a ouvert la voie à un retour à la paix. Ce jour-là, les troupes françaises entrent dans Strasbourg, accueillies par une population à la fois soulagée et émue. Les habitants, épuisés par les privations et les tensions des derniers mois, voient enfin se réaliser l’espoir d’une réintégration à la France, après plus de quarante ans de domination allemande. Les rues de la ville résonnent aux chants patriotiques, tandis que les notables locaux s’efforcent d’organiser la transition vers un nouveau gouvernement. La libération de Strasbourg symbolise non seulement la fin d’une époque de conflit, mais aussi le début d’une nouvelle ère de redécouverte et de reconstruction pour l’Alsace, qui aspire à retrouver son identité française et ce n’est pas sans malentendus sur la manière dont Strasbourg et l’Alsace seront réintégrées dans le concert français. Le départ de l’armée allemande et celui, forcé, des « Vieux-Allemands » créent un nouveau climat où doivent s’insérer les Français qui découvrent une ville germanophone et riche ainsi qu’une réelle modernité des institutions sociales. Il faut cependant refonder une université qui comptait parmi les plus brillants centres intellectuels de l’Empire. La date du 22 novembre 1918 évoque ainsi la joie de la paix retrouvée, mais aussi le début d’une époque qui voit l’Alsace et les Français se redécouvrir après plus de quarante ans de séparation.
Le 23 novembre 1944, la deuxième Divison Blindée libère la ville de Strasbourg après avoir libérée Paris en août. Son commandant, le Général Leclerc et ses hommes tiennent donc leur serment prit 3 ans plutôt à Koufra en plein désert libyen : « Jurez de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg. ».
À 7 h 15, Leclerc donne l’assaut avec sa 2e DB. Trois heures plus tard, alors que la cathédrale est en vue, l’un des 300 de Koufra, demande la permission d’aller « planter un drapeau là-haut ». Le chef de char, se rue chez une commerçante près de la place Saint-Etienne Elle lui confectionne à la hâte un drapeau tricolore. Un bout de drap, un pan de jupe, le rouge sera prélevé sur un étendard… nazi. En début d’après-midi, à 145 m, le spahi accroche sur le paratonnerre le drapeau marqué de la croix de Lorraine.
Le fameux message codé : « Tissu est dans iode » est lancé par le lieutenant-colonel Rouvillois qui fait émettre la célèbre phrase de code pour prévenir les forces alliées que la libération de Strasbourg est enfin faite.
MT