Et si les imams, comme les prêcheurs de tous les cultes, étaient désormais astreints à un serment républicain ?
En pleine Révolution française, le 27 novembre 1790, le clergé était astreint à prêter serment sur la Constitution civile. Le 2 novembre 1789, les députés français avaient voté la nationalisation des biens de l’Église, sans en référer au Vatican. Et le 12 juillet 1790, à Paris, l’Assemblée constituante avait adopté la « Constitution civile du clergé ».
Un bras de fer entre les pouvoirs politique et religieux qui allait annoncer une relation toujours complexe et souvent conflictuelle propre au modèle français du « vivre-ensemble ».
L’allégeance des religieux au pouvoir civil, digue de protection contre les plus extrémistes, ne pourrait-elle être une contrepartie légitime à la liberté des cultes ?