La présidente du Rassemblement national peut-elle vraiment prendre la responsabilité de faire tomber le gouvernement Barnier par le vote d’une motion de censure présentée par le pseudo Nouveau Front populaire et surtout LFI ?
Marine Le Pen osera-t-elle faire comme Mélenchon ?
Marine, qui a osé tuer le père en excluant Jean-Marie Le Pen en 2015 du Front national, elle qui prétend incarner un grand Rassemblement national, elle qui a passé dix ans à s’acheter une respectabilité, en arrondissant les angles les plus abrupts de ses idées les plus extrêmes, va-t-elle changer de stratégie à 360° ?
La favorite de 12 millions de Français en colère risquera-t-elle d’être celle qui aura appuyé sur le bouton nucléaire en plongeant un peu plus la France dans l’inconnu, l’expectative et pour tout dire la chienlit ?
Car telle est la vérité de la France et des Français qui se lèvent tôt le matin pour faire tourner la France et courir après leurs fins de mois quand les politiques se crêpent le chignon national ? Même si techniquement la France aura un budget pour 2025 en cas de rejet de la Loi de finances présentée par Michel Barnier, des dizaines de professions stratégiques pour l’économie française se retrouveront en grande difficulté pour de nombreux mois si le budget est rejeté par la représentation nationale.
La chute du gouvernement rendrait le pays ingouvernable pour encore huit mois et la dissolution attendue par tous en juillet. Quant à une démission de Macron, c’est méconnaître l’orgueil mal placé du président que de penser qu’il y pense un seul instant.
A court terme, la France se trouverait plongée dans l’impasse.
Finie et renvoyée aux calanques françaises la grande loi de simplification administrative et de reconnaissance du caractère stratégique de l’activité des agriculteurs
Fini pour les Martiniquais et les Néo-Calédoniens le soutien financier d’urgence indispensable pour éviter un nouvel embrasement des Outre-mer.
Finies les nouvelles incitations fiscales pour les industriels et les PME qui commencent à licencier à tour de bras, subissant les conséquences économiques de la dissolution et des déficits publics trop longtemps cachés.
Toutes ces professions et tous ces territoires vitaux pourront se dire : Marine Le Pen est comme Jean-Luc Mélenchon, elle a préféré jouer ses intérêts personnels plutôt que l’intérêt des Français.
Comme nous le disait Radouan Kourak, journaliste français et franc-comtois, « la politique ne change pas la vie des gens, elle change la vie de ceux qui en font ! »… Sauf quand de grands hommes (ou femmes) prennent notre destin en main !
