Il est des mystères de l’histoire moderne qui méritent d’être élucidés, car ils révèlent une hypocrisie systématique au sein de la gauche républicaine. Parmi les plus insidieux, il en est un qui mérite notre attention : celui des Français issus de l’immigration qui, malgré leur héritage colonisé, se tournent presque systématiquement vers une gauche qui fut, à la fois, l’architecte et la complice de la souffrance de leurs ancêtres. Comment expliquer ce paradoxe ? La réponse se trouve dans une manipulation subtile et efficace de l’identité, du récit historique, et des promesses d’un avenir prétendument inclusif. Mais derrière ces promesses se cache une réalité plus sordide : la gauche coloniale, une gauche qui a tué leurs ancêtres, ne peut pas prétendre être leur sauveuse.
La gauche, complice et exécuteur de la colonisation
Pour comprendre l’aberration de cette allégeance, il faut d’abord revenir sur les faits historiques. La gauche républicaine, qu’elle soit radicale, socialiste ou même communiste, a été l’une des premières à brandir l’étendard de la colonisation. Des figures comme Jules Ferry, qui a fait de la « mission civilisatrice » l’alpha et l’oméga de la politique coloniale, sont devenues les symboles d’une gauche qui, sous prétexte de libérer les peuples, les asservissait. La colonisation n’a pas été un simple malentendu ou un « accident » historique. Elle a été le produit d’une idéologie, d’une vision du monde portée par des hommes de gauche qui croyaient en la supériorité de la civilisation européenne, et notamment française, sur des peuples qu’ils considéraient comme inférieurs. Ferry, Léon Blum et d’autres figures du socialisme français ont soutenu, de manière active ou passive, des répressions brutales, des massacres de masse et des politiques d’assimilation forcée.
Des événements comme le massacre de Sétif, où des milliers de manifestants algériens ont été tués en 1945, ou la répression sanglante de la révolte de Madagascar en 1947, portent la marque de la gauche républicaine au pouvoir. Ces violences, qui ont été à l’origine de la révolte des peuples colonisés, n’ont pas été perpétrées par une droite réactionnaire, mais par ceux-là mêmes qui se revendiquaient de l’humanisme et de l’égalité des droits. La gauche française, à travers ses gouvernements, a non seulement toléré, mais activement encouragé, l’oppression coloniale.
L’effacement historique et la réécriture du passé
Pourtant, aujourd’hui, c’est précisément cette gauche, qui a tué leurs ancêtres, que les descendants des peuples colonisés continuent de soutenir massivement. Pourquoi ? Parce que cette même gauche a su transformer son héritage meurtrier en un discours victimaire, et en un faux protecteur des opprimés. Elle a brillamment réécrit l’histoire en s’érigeant en défenseur des droits des minorités, en sauveuse des peuples « opprimés ». Le racisme, l’islamophobie, la discrimination sont devenus ses chevaux de bataille, non pour rectifier ses torts historiques, mais pour s’emparer de nouveaux pouvoirs. Le passé colonial, loin d’être une source de honte, est devenu une opportunité pour la gauche de se refaire une virginité morale, et d’instrumentaliser l’héritage des colonisés à des fins politiques.
Les Français d’origine étrangère, nourris dès leur plus jeune âge de ce récit de victimisation et de culpabilité, sont ainsi condamnés à une vision simpliste du monde : ils sont les héritiers des opprimés, et leur unique recours face à la discrimination, aux inégalités, à la pauvreté, est d’adopter le discours de ceux qui, pendant des décennies, ont été les véritables oppresseurs. La gauche a su instiller l’idée que seul un soutien aveugle à ses valeurs – celles de l’antiracisme et du multiculturalisme – pourrait assurer leur place dans la société française. Ce faisant, elle a rendu impossible toute remise en question de son héritage colonial et de ses véritables intentions.
Un vote communautariste et une instrumentalisation idéologique
La gauche a également compris que le vote des Français d’origine étrangère était devenu un enjeu stratégique majeur. C’est ainsi qu’elle a construit une véritable « machine électorale » autour des minorités. Associations, leaders communautaires, activistes de gauche, tous se sont ligués pour créer une dépendance politique : on les nourrit de promesses d’égalité, de justice sociale, de tolérance, tout en dissimulant soigneusement la réalité du passé. Cette alliance de circonstance a permis à la gauche d’établir un lien fort avec les quartiers populaires, en exploitant la colère et le sentiment d’injustice des populations issues de l’immigration. Mais cette alliance n’est qu’une façade. En réalité, cette politique ne fait que maintenir les populations dans un état de dépendance, d’infériorité sociale et économique, sans véritablement s’attaquer aux causes profondes de leur mal-être. Au contraire, elle perpétue une vision du monde où l’on se définit par sa race, sa religion ou ses origines, et non par son mérite ou son intégration.
Un avenir sous contrôle ? Le piège du wokisme et de la gauche radicale
Mais ce n’est pas tout. Derrière cette alliance électorale se cache une réalité bien plus perverse : la gauche radicale a aussi forgé une nouvelle forme de domination, le wokisme. Ce néo-progressisme, qui prétend lutter contre les discriminations, les oppressions et les inégalités, devient en réalité un outil de contrôle social et politique. En instaurant une hiérarchie des victimes et des oppresseurs, en valorisant le communautarisme et en diabolisant la culture de l’effort et de l’excellence, cette gauche tue toute possibilité de véritable émancipation. Le wokisme condamne les minorités à rester dans une posture de victime éternelle, sans possibilité d’en sortir par le travail, l’effort et la réussite individuelle.
Les Français d’origine étrangère sont ainsi pris dans un piège : celui d’une gauche qui prétend défendre leurs intérêts, tout en les maintenant dans un rôle subalterne et réducteur. Cette gauche coloniale, par son discours victimaire et son approche communautariste, leur offre l’illusion d’une revanche, mais en réalité, elle les prive de la possibilité de reprendre leur destin en main.
La clé de la rédemption : la libération de l’aliénation idéologique
Il est grand temps que les Français d’origine étrangère ouvrent les yeux sur cette manipulation historique. Leur place en France ne doit pas être définie par un passé colonial qu’ils n’ont pas choisi, ni par un discours idéologique qui les enferme dans une victimisation permanente. Leur émancipation et leur intégration, doivent passer par la réappropriation de leur histoire, de leur identité et de leur avenir, sans la tutelle d’une gauche qui, par des moyens divers, a œuvré à leur oppression, et continue de les exploiter.
Ils doivent comprendre que leur véritable ennemi n’est pas la société française dans son ensemble, mais une gauche coloniale qui les maintient dans un état de dépendance et d’incapacité à se projeter dans un avenir autre que celui d’un éternel sous-prolétariat communautaire. Le seul salut pour les descendants des colonisés réside dans la rupture avec cette gauche, dans le refus de l’aliénation et de la politique du ressentiment, et dans le retour à un projet d’intégration nationale, fondé sur la réciprocité, l’effort et la dignité retrouvée.