Dans un contexte déjà tendu, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) appelle les députés à mesurer l’ampleur des conséquences d’une motion de censure. Leur communiqué sonne comme une mise en garde contre les risques d’un jeu politique qui pourrait plonger la France dans une crise encore plus profonde. Ils ont raison : au-delà des enjeux politiques, c’est la stabilité économique et sociale qui est en jeu.
Un budget vital pour éviter la dérive économique
La CPME met en avant un fait indéniable : une « France sans budget ouvrirait la porte à une crise de la dette dont les conséquences frapperaient de plein fouet les acteurs économiques. » Dans un pays où l’économie peine déjà à se redresser, ajouter de l’instabilité budgétaire ne ferait qu’aggraver la situation. Les PME, qui constituent le cœur battant de l’économie française, seraient les premières à subir les retombées d’un blocage institutionnel.
L’urgence d’une gouvernance responsable
L’organisation pointe également une vérité amère : « La dérive dramatique des comptes publics, jamais contrôlée depuis des années, atteindrait son apogée. » Cette affirmation rappelle que la situation budgétaire française ne date pas d’hier et que les querelles politiciennes n’ont fait qu’éroder la confiance des citoyens et des entreprises. Ce constat exige que les élus mettent de côté leurs ambitions personnelles pour se concentrer sur l’intérêt général.
Un appel à éviter l’impasse politique
Dans un contexte où le budget proposé par le gouvernement suscite des critiques légitimes, la CPME reconnaît que le débat est nécessaire. Cependant, elle souligne que « l’adoption d’une motion de censure sans possibilité d’organiser de nouvelles élections, ne réglerait rien. » Pire, cela risquerait d’approfondir les difficultés structurelles du pays. Face à une telle situation, l’irresponsabilité politique deviendrait un lourd fardeau pour les entrepreneurs, les salariés et, par extension, toute la société française.
Au-delà des ambitions personnelles
Lorsque la CPME affirme : « Ne sacrifiez pas nos entreprises sur l’autel de vos ambitions ! », elle rappelle aux députés leur devoir de protéger le tissu économique national. Les entreprises, grandes ou petites, sont les piliers de la richesse et de l’emploi en France. Les fragiliser davantage serait une erreur stratégique aux conséquences durables.
En appelant à la responsabilité des élus, la CPME défend une vérité essentielle : dans une période d’incertitudes économiques, la stabilité politique n’est pas une option, c’est une nécessité. Les députés doivent entendre cet appel et agir en conséquence. La France ne peut se permettre une nouvelle impasse politique aux dépens de son avenir économique.