C'était un certain...
09H00 - jeudi 19 décembre 2024

C’était un certain 19 décembre…1974, le dernier voyage du paquebot France

 

 

Le , le France est remorqué du quai Joannès-Couvert vers le canal central dans la zone industrielle du Havre, par quatre remorqueurs. Le navire est amarré près des complexes pétrochimiques et va rester à cet endroit pendant quatre ans et demi, endroit qui est alors surnommé le « quai de l’oubli » ou le « quai de la honte ».

Le commandant Pettré débarque le , et seuls quarante hommes restent à bord pour maintenir une chaudière en activité, afin de produire le minimum de chauffage et d’énergie pour l’éclairage nécessaire. Cet abandon signifie aussi la fin des traversées transatlantiques pour la ville du Havre et de nombreuses suppressions d’emplois, malgré les promesses de réemploi de la CGM. 2 500 emplois sont directement supprimés par le désarmement du France, quelques milliers d’autres sont menacés indirectement.

L’entretien, le gardiennage et les frais de port du navire coûtant encore 200 000 francs par mois, la dernière chaudière est arrêtée le . Il revient à plusieurs reprises en tête de l’actualité : lorsque Michel Sardou écrit interprète la chanson Le France dont 500 000 exemplaires sont vendus en deux semaines et près de 1 000 000 écoulés au total.

Depuis le , le nez du paquebot est installé au Havre, son port d’attache historique, face au siège social du grand port maritime du Havre. Pour l’occasion, la pièce a été reconditionnée dans ses couleurs d’origine.