Le Congrès de Tours, qui s’est tenu en décembre 1920, représente un tournant décisif dans l’histoire du socialisme français. Ce rassemblement a vu la scission entre les socialistes réformistes, qui prônaient une approche modérée et parlementaire, et les socialistes révolutionnaires, qui aspiraient à une transformation radicale de la société inspirée par la Révolution d’Octobre en Russie.
Ce moment historique a non seulement redéfini le paysage politique français, mais a également eu des répercussions durables sur le mouvement ouvrier en Europe. La création de la Section française de l’Internationale communiste (SFIC) a marqué l’émergence d’une nouvelle force politique, déterminée à lutter pour les droits des travailleurs et à promouvoir une vision socialiste plus radicale. La SFIC deviendra plus tard le Parti communiste français (PCF).
Le Congrès de Tours est donc bien plus qu’un simple événement ; il incarne les tensions et les aspirations d’une époque en pleine mutation.
La scission irréversible des gauches en 2024, entre les wokistes socialistes autour de Jean-Luc Mélenchon, et les socio-démocrates (ou ce qu’il en reste) n’est que l’héritage ou un effet ricochet de plus de la brisure du Congrès de Tours. Ou pour dire les choses autrement : sauf en 1936, en 1981 et en 2012 (et encore,on peut en douter), la gauche ne s’est jamais remise de sa prise en otage par le marxisme communiste le plus sectaire.
MT