Le 27 décembre 537, un événement marquant de l’histoire de l’architecture et de la culture chrétienne a eu lieu à Constantinople : l’inauguration de la basilique de la Sainte Sagesse, connue en grec sous le nom d’Hagia Sophia. L’empereur Justinien Ier, accompagné de son épouse Théodora, a célébré l’achèvement de ce monument majestueux, qui allait devenir un symbole de la puissance et de la grandeur de l’Empire byzantin. Avec ses dômes impressionnants et ses mosaïques éclatantes, Sainte-Sophie a non seulement servi de cathédrale pendant près de mille ans, mais elle a également inspiré des générations d’architectes et d’artistes. En Occident, elle est souvent désignée sous le nom de Sainte-Sophie, un hommage à sa signification spirituelle et culturelle.
Après la prise de Constantinople par les armées ottomanes en 1453, elle est convertie en mosquée sous le sultan Mehmet II, statut qu’elle conserve jusqu’à la fin de l’Empire ottoman. En 1934, elle perd son statut de lieu de culte pour devenir un musée, sur décision de Mustafa Kemal Atatürk, devenant l’un des musées les plus visités de la république de Turquie. Puis le , un décret du Conseil d’État turc décide sa réouverture au culte musulman comme mosquée, provoquant une vague de critiques internationales.
Sainte-Sophie est située sur une esplanade à la mesure de la gloire de l’ancienne Byzance, qui fait partie des zones historiques d’Istanbul inscrites en 1985 au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Quand les lieux de culte sont l’enjeu de querelles voire de guerres de civilisation…
MT