A chaque jour suffit sa peine, chaque jour le Premier ministre envoie l’un de ses soldats-ministres tester des ballons d’essais.
Une fois, c’est la ministre du Travail et de l’Emploi qui propose de réfléchir à une hausse des impôts ou des contributions sur les retraités « qui peuvent se le permettre », c’est-à-dire à partir de 2 000€, des demi-riches selon le curseur de François Hollande.
Une véritable honte !
Ou le ministre des Transports qui propose d’augmenter la taxe de solidarité sur les billets d’avion, la fameuse taxe Chirac. Et bien sûr, le ministre de l’Economie, certainement conseillé par l’ineffable Piketty, qui annonce qu’il faut accepter la baisse de la rentabilité des entreprises à moyen terme.
Avec le Gouvernement Bayrou, c’est travailler plus pour gagner moins ! Un véritable cercle vicieux, un budget récessif, une crise sociale, le retour des Gilets Jaunes puissance 2 !
Incroyable, il faut se pincer pour vérifier qu’on ne rêve pas, ou pour éviter d’exploser en rires ou en larmes.
Alors que nos déficits explosent, que notre dépense publique dérive comme jamais, la solution serait dans plus d’impôt. Il faudrait que les salariés, les retraités et les entreprises de notre pays se serrent la ceinture, parce que nos dirigeants, depuis tant d’années, n’ont eu aucune vision économique, aucun sérieux budgétaire, aucune sincérité dans les discours, aucun courage politique. Ce sont eux les coupables, pas les retraités !
Au moment où Trump relance la machine économique américaine à fond les manettes, où 500 milliards $ vont être investis dans l’IA, il faudrait faire croire à nos entreprises qu’elles acceptent d’être moins rentables, et donc d’avoir moins pour payer les salariés et les actionnaires, d’avoir moins pour investir, pour innover, pour développer, pour gagner la guerre économique.
En France, on n’avait pas de pétrole mais on avait des idées. Avec des idées comme celle-là, ce sont nos concurrents et partenaires qui retrouvent le sourire, se moquent de nous, vont se faire un malin plaisir à embaucher nos talents et racheter nos entreprises pour pas cher, car si nos entreprises sont moins rentables, elles valent moins. Quand les entreprises concurrentes se battent pour gagner des parts de marché, pour développer de nouveaux brevets, pour travailler plus et mieux, pour améliorer leur rentabilité, et donc valoir plus, notre ministre nous demande de valoir moins ! Et de perdre la guerre économique !
Hors sol !
Sur les transports, cette taxe « Chirac », c’est du pain béni pour les autres grands centres, les hubs, aériens. Plutôt que de faire New York – Singapour en passant par Paris, et à dépenser de l’argent en France, les voyageurs chercheront à ne pas payer ce coût supplémentaire inutile pour eux : ils passeront par Londres, Francfort, Zurich ou Dubai, et y dépenseront leurs deniers. Quelle belle idée pour enfoncer encore plus notre économie et nous faire perdre la guerre économique !
Sur les taxes supplémentaires pour les retraités, que l’on examine toutes les pistes possibles pour équilibrer nos comptes relève de la responsabilité politique. Il est important, surtout dans notre situation difficile, pour ne pas dire catastrophique, de tout dire aux Français. Le COURAGE en politique c’est aussi cela. Il faut tout analyser en profondeur, c’est aussi cela l’HONNETETE en politique. Il faut ensuite dire pourquoi nous choisissons telle solution et pas telle autre, c’est cela la SINCERITE en politique. Mais pointer les regards sur les retraités « qui peuvent se le permettre » et non sur les grandes masses du déficit, à savoir les réductions massives à faire dans nos dépenses publiques, cela relève d’un DENI de BON SENS en politique !
Bien sûr, tous les lobbyistes essaient d’influencer les choix du gouvernement. Chacun fait son job : prenez à mon voisin pas à moi ! Mais le véritable responsable politique doit savoir trier le bon grain de l’ivraie ! Quand le Medef clame qu’il ne faut pas prendre aux entreprises ou aux salariés, mais que l’abattement des 10% sur les revenus des retraités pour frais professionnels n’aurait aucun sens, il est dans son rôle, quoique…
Mais que la ministre ne lui réponde pas, de suite, de pied ferme, le poing sur la table, qu’il ne faut pas prendre les mots pour des idées, qu’il s’agit ici d’une simple case identique aux salariés et aux retraites, aux salaires et aux pensions, qu’il s’agit d’une simple commodité dans la déclaration d’imposition déjà trop complexe, et que la réalité, l’idée derrière le mot, est que pour les retraités, qui ne bénéficient d’aucune augmentation de salaire autre que l’indexation sur l’inflation, ces fameux frais « professionnels » représentent les montants que tous les retraités mettent de côté ou dépensent déjà pour rester autonomes ou pour prévoir leur dépendance. Et chacun sait que cela coûte bien plus que 10% des pensions ! Le COURAGE, l’HONNETETE, la SINCERITE, le BON SENS, c’est aussi savoir dire cela !
Le COURAGE, l’HONNETETE, la SINCERITE, le BON SENS, dans les choix budgétaires forts qu’il nous faut faire, c’est entamer la « chasse au gaspi » dans nos dépenses publiques ! Pas nos dépenses d’investissement bien sûr, mais dans les dépenses de fonctionnement. Pas dans le régalien, c’est évident, mais là où l’Etat n’a rien à faire. Il nous faut arrêter de faire tout financer par la France qui travaille et qui a travaillé, par les entreprises, les salariés et les retraités. Au contraire, il faut baisser les impôts qu’ils paient ! Il faut leur redonner du pouvoir d’achat et améliorer leur rentabilité. Il faut augmenter la TVA et diminuer la CSG et les impôts portant sur la production !
Le retour du bon sens !
Il nous faut fermer les comités « Théodule » qui ne servent à rien, sinon à recaser des conseillers, des anciens ministres, des amis mais dont l’addition se chiffre en milliards ! Il nous faut arrêter de subventionner des associations qui ne correspondent pas aux grands choix de la Nation. Il y a entre 900 millions et un milliard à récupérer ! Pourquoi l’Etat doit-il subventionner France Terre d’Asile à plus de 50 millions € ? Pourquoi l’Etat doit-il subventionner Coallia (aide à la formation des travailleurs africains et malgaches) à hauteur de près de 100m€ ? Et la liste est malheureusement longue ! La générosité privée devrait leur suffire, il y a d’ailleurs des réductions fiscales pour cela, mais stop au financement public !
Bien sûr ces associations sont présidées par des anciens ministres socialistes ou écolo (Najat Vallaud Belkacem, Emmanuelle Cosse…), à un moment où le Gouvernement Bayrou essaie par tous les moyens de survivre et d’obtenir la bienveillance de la Gauche, cela ferait tache !
Mieux vaut demander aux retraités de se serrer la ceinture, de moins aider leurs enfants et petits-enfants, plutôt que de fermer les robinets à ces associations !
Pourtant, cette simple chasse au gaspi, rien que dans les comités Théodule ou ces associations, rapporterait deux fois plus que de serrer la ceinture des seniors ! Si on serre la vis des différents budgets de fonctionnement de nos administrations et collectivités, on diminue drastiquement l’effort demandé à la Nation, à toute la Nation, pas qu’aux personnes âgées parce qu’elles ne manifestent pas et n’ont pas de syndicat pour les défendre. Et si on permet à plus de gens de participer à l’activité économique du pays, à créer les conditions pour que les jeunes rentrent plus facilement dans la vie active, à garder bien plus longtemps dans les entreprises les seniors, à permettre à bien plus de Français de participer à notre économie, à ce que chacun puisse travailler plus et gagner plus, là c’est jackpot, on passe de déficits structurels à des excédents budgétaires. Ce que la France n’a pas connu depuis tant d’années, mais que tous les autres pays comparables au nôtre obtiennent régulièrement !
Là, nous créons les conditions d’un nouveau cercle vertueux, les prémices de 30 nouvelles glorieuses, c’est travailler plus et mieux pour gagner plus, vivre mieux et plus longtemps !
Oui, la ministre du Travail a raison : il faut tout mettre sur la table, aucun tabou ni totem, mais il faut bien mettre tout. Et il faut aussi réfléchir, tous ensemble, avant tout, à quelle société nous souhaitons, quel modèle social nous voulons, et quel financement nous choisissons pour le faire perdurer.
Le COURAGE, l’HONNETETE, la SINCERITE, le BON SENS en politique l’impose !