
Photo de Jeanne Candelier
Le Mélenchon est un animal intriguant,
Sorte de Raminagrobis* faisant la chattemite,
Voyez maintenant qu’il parle de grand remplacement,
Personne, mieux que lui, ne joue l’hypocrite.
Autour de ce greffier retors, une cour d’insoumis,
Bernée par ses discours et aveugle à ses vices,
Parfaitement dominée, totalement abêtie,
Se presse, non sans ferveur, à son service.
Finies les traditions, la nouvelle France surgit,
Elle n’a plus de racines, de souches, de passé,
Il s’agirait bien d’en prendre son parti,
Ses sujets bientôt, vous dit-on, seront grand remplacés.
On ne tient plus toujours, donc, du lieu dont on vient,
Vous explique notre chat à l’habileté tortueuse,
C’est qu’on a défait, sans doute, tous ses liens,
Et qu’on se sent l’âme fugueuse.
Notre pays neuf sera créolisé,
Annonce notre grippe-fromage,
C’est son désir, sa volonté,
Sa vengeance en forme d’ouvrage.
Il ne faudrait, prophétise-t-il, ne jamais oublier,
Que cent cultures mêlées en produit une nouvelle,
Qu’il est urgent de s’habituer à cette idée,
En somme un autre modèle serait né, un néo-logiciel.
À la tête du gouvernement, le Goupil Bayrou,
N’est surtout pas la dupe de notre matou,
Il n’en craint ni les griffes, ni le courroux,
Et prend son raisonnement pour celui d’un filou.
C’est ainsi qu’il propose que nous réfléchissions,
Et que nous ne nous posions qu’une seule et unique question,
Qu’est-ce qu’être français ?
Faut-il l’avouer ? C’est un projet.
Il va falloir débattre, savoir ce que nous voulons,
Si oui, si non, quelle est notre position ?
À moins que nous ne disparaissions,
C’est l’entreprise de Mélenchon.
*Terme inventé par Rabelais et repris par Jean La Fontaine.
Vincent Roy,
Ecrivain, critique littéraire et journaliste. Longtemps collaborateur au Monde, il est critique littéraire à Artpress, à Causeur, au JDD et éditorialiste à Cnews et Europe1. Dernier ouvrage paru : Retour à Kensington, roman (Cherche-midi, 2024).
Rien ne va plus, qu’on se le dise !
Ils osent donc attaquer nos valeurs, le respect, nos bonnes mœurs.
La langue française n’est plus ce qu’elle était.
Lisez Edith puis Aya et vous comprendrez !
Qu’on se le dise, nous ne nous en laisserons pas compter.
La langue est si belle qu’elle éveille un optimisme désespéré.
Au combat lecteurs !
Les Fables sont donc de retour, poésie de la vie et morale des bonnes gens,
Tombées en désuétude parce qu’elles parlaient trop au peuple.
Et tout Roy qu’en est l’auteur et cravaté orange son éditeur,
Ils rappelleront chaque dimanche que la langue de Molière est aussi celle de La Fontaine.
Décidément, nous ne nous en laisserons pas compter !
Michel Taube