
Photo de Jeanne Candelier
Que peut le Retailleau pour la sécurité,
Le narcotrafic, encore l’immigration ?
Foin de majorité, a-t-il, en vérité, vraie légitimité ?
Ou bien s’exerce-t-il à la prédication ?
Point n’est besoin de mettre en doute sa sincérité,
Ou, partant, de nier son abnégation,
On le voit très actif, fort déterminé,
Mais sans moyens pour mener son action.
Son périmètre est donc limité,
À coups de circulaires, il mène sa mission.
Le tout puissant gouvernement des juges,
Qui règne sans partage sur toute notre nation,
Par le truchement de mille subterfuges,
Aura tôt fait de ruiner ses ambitions.
L’Europe et sa CEDH dont on connaît les orientations,
Ne laisseront pas en paix notre geai vibrionnant,
Certes il cacarde ou frigulote, campant ferme sur ses positions,
Mais on le prend pour un petit lieutenant.
Tôt ou tard on annulera ses décisions.
Il sera désavoué, sans autre forme de traitement.
Pendant ce temps-là, comme on disait dans les films muets,
Jupin se fait conservateur de musée.
Pour lui l’insécurité est billevesée,
Que notre corvidé jase ou cajole ne touche pas sa divinité.
Darmanin, le canard, semble pour l’heure lui prêter main forte,
Combien de temps va durer cette engeance ?
C’est que parfois les ambitions se déportent,
Et qu’alors, on fait fi des alliances.
Le goupil, plus retors, les regarde aller dans cette guise,
Sans donner cher de cette entreprise !
Le canidé sait qu’en 2027 une élection s’annonce,
Qui, du geai ou du canard, figurera sur la bande-annonce ?
À la réponse à cette question, le Bayrou renonce.
C’est dire qu’il ne misera pas une once.
Quoi qu’il en soit, le Retailleau bouscule le débat,
Il évoque la tension entre notre démocratie et notre état de droit,
Voilà, à la vérité tout son combat,
Aujourd’hui, cette tension, c’est proprement le mal françois !
« Notre état régalien est ligoté », dit-il,
Redonner vigueur à notre souveraineté, c’est l’idée.
Vincent Roy,
Ecrivain, critique littéraire et journaliste. Longtemps collaborateur au Monde, il est critique littéraire à Artpress, à Causeur, au JDD et éditorialiste à Cnews et Europe1. Dernier ouvrage paru : Retour à Kensington, roman (Cherche-midi, 2024).
Rien ne va plus, qu’on se le dise !
Ils osent donc attaquer nos valeurs, le respect, nos bonnes mœurs.
La langue française n’est plus ce qu’elle était.
Lisez Edith puis Aya et vous comprendrez !
Qu’on se le dise, nous ne nous en laisserons pas compter.
La langue est si belle qu’elle éveille un optimisme désespéré.
Au combat lecteurs !
Les Fables sont donc de retour, poésie de la vie et morale des bonnes gens,
Tombées en désuétude parce qu’elles parlaient trop au peuple.
Et tout Roy qu’en est l’auteur et cravaté orange son éditeur,
Ils rappelleront chaque dimanche que la langue de Molière est aussi celle de La Fontaine.
Décidément, nous ne nous en laisserons pas compter !
Michel Taube