La victoire électorale de la CDU et de Friedrich Merz pourrait donner une nouvelle fois raison au célèbre attaquant anglais, Gary Lineker, lorsqu’il disait « le football est un jeu simple. 22 joueurs courent après un ballon pendant 90 minutes, et à la fin c’est toujours l’Allemagne qui gagne »…
Mais cette fois, cette fameuse phrase pourra être utilisée dans le match économique entre la France et l’Allemagne, entre la politique suivie par le gouvernement Bayrou et celle plébiscitée par les Allemands lors de leur dernier scrutin.
Que leur proposait Friedrich Merz ?
Beaucoup de bon sens, un programme régalien fort sur la sécurité et l’immigration, somme toute assez classique en Europe et ailleurs depuis quelques mois, et surtout, sur le plan économique, des baisses d’impôts, une baisse du coût du travail, un gel sur les normes, une dérégulation accrue et une diminution des allocations chômage.
Et de ce côté du Rhin, qu’a fait voter le gouvernement Bayrou, avec un budget à la limite de l’insincérité ?
Des hausses d’impôts et des taxes, souvent sans les annoncer et les assumer clairement, une hausse du coût du travail, une diminution des aides à l’apprentissage, des conventions citoyennes sur l’identité française, et un conclave sur les retraites où l’attente des syndicats repose sur le « travailler moins pour gagner plus », une attente qui repose aussi sur une hypothèse de base de plus en plus fausse : les Français n’y connaissent rien en économie et dans les grands équilibres financiers !
Bien sûr, Bruno Retailleau et Gérald Darmanin font tout pour rétablir l’ordre dans notre pays, et pour traiter les dossiers brûlants comme les OQTF et les relations avec l’Algérie, mais sur le plan sociétal et économique, quelle différence criante entre les deux principales économies du continent européen !
Pire, Merz est un faiseux, souvent dans l’ombre de Merkel, mais qui a réussi un parcours remarquable en entreprise, chez Black Rock. Sur Bayrou, est-il utile de souligner qu’il a toujours été un grand diseur et que chacun cherche ses réalisations…
En football, et ailleurs, pendant 25 ans, la France a su démentir Gary Lineker, la France a su s’imposer et gagner les matchs importants. Bayrou nous renvoie un quart de siècle en arrière…
Entre un faiseux et un grand diseux, y a-t-il véritablement match d’ailleurs ?
L’économie est une science assez simple, tous les acteurs essaient de créer le plus de prospérité pour leur pays, le plus de croissance pour leurs entreprises, le plus de pouvoir d’achat pour leurs concitoyens, et à la fin ce sont les faiseux qui gagnent, jamais les diseux !