Edito
13H17 - mardi 18 mars 2025

Coran récité par le tiktokeur Fobus dans une église de Strasbourg : c’est une profanation ! L’édito de Michel Taube et Daniel Aaron

 

 

Filmer une récitation du Coran au sein d’une église, puis s’indigner de l’émotion suscitée : telle est la mécanique bien huilée du buzz, où la transgression devient un argument et l’indignation une preuve d’intolérance.

À Strasbourg, le tiktokeur Fobus s’est permis de réciter un passage du Coran dans l’église Saint-Pierre-le-Jeune, prétendant agir au nom de la Journée internationale des droits des femmes… voilées de la tête aux pieds évidemment !

En réalité, il a surtout imposé à des fidèles catholiques la présence d’un texte qui, aussi respectueux puisse-t-il être envers Marie, n’a pas vocation à s’immiscer dans un lieu consacré à la présence eucharistique du Christ. Lorsqu’une paroissienne a osé rappeler cette évidence, elle s’est aussitôt vue accuser d’irrespect. Un retournement de situation digne des scénarios les plus cyniques.

Car enfin, imaginons un instant qu’un prêtre ou un rabbin pénètre dans une mosquée pour y déclamer un passage de la Bible ou de la Torah. Nul besoin d’être devin pour anticiper la levée de boucliers qui s’ensuivrait : cris au blasphème, indignation collective, dénonciations en cascade. L’indignation, pourtant, ne devrait pas être à géométrie variable. Ce qui est inacceptable dans un sens l’est tout autant dans l’autre.

Au-delà du cas Fobus, cette affaire en dit long sur le climat actuel en France. À force de tolérer l’intolérable, à force de céder à la peur d’être accusé d’islamophobie dès qu’on ose défendre le respect des lieux chrétiens, c’est tout un pan de notre héritage culturel qui vacille. L’Église catholique, qui fut longtemps la colonne vertébrale de la France, est devenue un espace où l’on se permet ce que personne n’oserait ailleurs.

Une fragilité encouragée par certains responsables politiques, comme la maire de Strasbourg, dont l’indulgence coupable à l’égard de ce type de transgressions a créé un climat délétère. Un climat où la provocation devient un jeu et où les Strasbourgeois eux-mêmes finissent par se sentir en insécurité culturelle.

Mais que ces apprentis sorciers prennent garde : les électeurs, eux, ont de la mémoire.

Quant à ce titktokeur, il a juste profané un lieu sacré !

 

Michel Taube et Daniel Aaron

Directeur de la publication

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